L’assurance automobile n’est pas complètement numérique
Le numérique est d’une aide limitée pour les assurés qui souhaitent changer d’assureur, modifier leur contrat pour inscrire un nouveau conducteur, déclarer un accident ou encore entrer un numéro d’urgence.
Telles sont quelques-unes des conclusions d’une étude sur l’assurance automobile digitale réalisée par l’agence de notation de la performance digitale D-Rating.
Sur la base de 130 critères issus de la méthode d’analyse de la performance digitale, l’agence de notation D-Rating a examiné entre le 5 juin et le 12 juin 2022 les sites de 48 assureurs français (assureurs privés traditionnels ou mutuelles, filiales de groupes bancaires ou de constructeurs automobiles, Courtiers, nouveaux assureurs : A comme Assure, Abeille Assurances (Aviva), Active Assurance, Allianz, Aréas Assurances, Assu 2000, Asuréo, Assurpeople, AXA, Banque Populaire, Best Guarantees, BNP Cardiff, CA Commitments, Caisse Carisse, CAR-Y , CIC, Crédit Mutuel Engagements, Direct Assurance, Euroassurance, Eurofil, Flitter, Gan, Generali, GMF, Groupama, Hello Bank!, La Banque Postale, La France Mutualiste, LCL, Leocare, L’olivier, Lovys, MAAF, MACIF, MACSF, MAIF, Matmut, MMA, MPA, Ornikar, PSA Assurances, Renault Assurances, SG Assurances, SOS Malus, Suravenir Assurances (Arkéa), Thélem Assurances, wilov), et leurs applications mobiles marquent il y a.
L’un des deux assureurs dispose d’une application pour gérer la relation commerciale de ses clients.
Dans le monde bancaire, qu’il s’agisse de la banque privée ou de la banque des entreprises et des professionnels (commerçants, techniciens, indépendants…), le pourcentage est de 100 %.
Certains assureurs proposent des applications subjectives, conçues spécifiquement pour évaluer le comportement des assurés, pour tester le taux d’alcoolémie ou pour faire un relevé électronique.
Le ratio est plus faible, concernant la possibilité de souscrire une assurance auto en ligne : il est possible d’aller jusqu’à signer le site internet ou l’application d’assurance auprès de la moitié des compagnies d’assurance (27 sur 48).
Le « full digital » est bien entendu de règle avec toutes les néo-assurances embarquées (Car-Ly, Flitter, Leocare, Lovys, better insurance, Ornikar, Selfassurance et Wilov).
Dans le monde bancaire, l’ouverture de compte 100% digitale est la règle dans 90% des banques françaises.
Pour ceux qui envisagent de changer d’assureur, certains problèmes apparaîtront dès l’émission du devis, selon l’agence de notation des performances numériques D-Rating.
Cela serait impossible pour les groupes de banque en ligne si l’un d’entre eux n’est pas déjà client dans 4 cas sur 10 selon l’agence d’évaluation de la performance digitale D-Rating.
Certaines propositions commerciales nécessitent jusqu’à 41 champs à remplir chez Allianz, tandis que les nouveaux assureurs Flitter ou Wilov établissent une proposition basée sur des dizaines de réponses.
Il n’y a que deux assurances qui correspondent au montant des primes d’assurance : Allianz et Direct Confirmation.
La limitation de l’offre numérique des assureurs français se trouve dans la durée de vie du contrat et la gamme limitée de services disponibles.
La possibilité d’inscrire un deuxième conducteur est donnée dans l’un des deux cas.
La possibilité de trouver un garage agréé par l’entreprise est offerte dans trois cas.
Le suivi des dossiers de réclamation est assuré dans deux cas sur cinq.
L’aide à la conduite locale n’est proposée que dans un cas sur dix. Il faut s’interroger sur la pertinence de l’assurance automobile pour fournir ce genre de service numérique en 2022. C’est une assurance qui est la mieux placée pour être réelle et pertinente sur ce sujet avec ses dimensions techniques et ses conseils personnalisés aux conducteurs.
Faire une déclaration en ligne est possible pour moins d’un quart des compagnies d’assurance (prévue dans 11 cas sur 48).
Au final, la digitalisation des acteurs historiques du secteur de l’assurance automobile est encore incomplète.
Si l’assurance auto n’est pas complètement numérique, certaines startups numériques ont dépensé beaucoup d’argent.
Après avoir fortement soutenu le développement de la néo-bancaire dans la seconde moitié des années 2010, certains investisseurs ont fortement investi dans l’assurance depuis 2020.
En 3 ans, les nouveaux assureurs ont levé 1,2 milliard d’euros auprès d’investisseurs selon les données eCap Partner/D-Rating Barometer.
Note de l’éditeur : Le D-Rating vaut la peine d’être considéré pour ceux qui envisagent de changer d’assurance en tant que « parcours d’obstacles ».
La facilité avec laquelle un assuré peut établir plusieurs polices d’assurance auprès de plusieurs compagnies d’assurance en quelques minutes en comparant l’assurance auto à ce sinistre nous semble sans fondement et loin de l’expérience réelle de l’assurance automobile.
Image parHucklebarry de Pixabay