C’est confirmé! Une nouvelle vague de Covid-19, la neuvième selon le comptage, frappe la France avec la sous-variante BQ.1.1. Le ministre de la Santé François Braun assure que son bras ne tremblera pas pour porter à nouveau un masque dans les transports en commun. Une situation préoccupante alors que la quatrième dose de vaccin recommandée pour les plus fragiles peine à s’imposer. Trois ans après l’apparition du nouveau virus en Chine, le SRAS CoV-2 n’est pas près de disparaître et à chaque vague certains s’inquiètent d’un nouveau tsunami comme en 2020. De nombreuses questions subsistent sur la maladie : Le Covid-19 est-il toujours aussi dangereux? Sait-on bien le traiter ? Le vaccin nous protège-t-il suffisamment ? A quoi sont dus les longs covids ?

Moins de formes graves

Force est de constater que lors du 8ème Covid Well l’hôpital n’a pas été débordé et les unités de soins intensifs n’ont pas été saturées. « Tant que les nouvelles variantes d’Omicron arrivent, elles sont moins susceptibles de provoquer des pneumonies, précise Anne-Claude Crémieux (*), virologue à l’hôpital Saint-Louis et membre de l’Académie de médecine. des formes sévères est réduite et les patients sont majoritairement hospitalisés avec un plan de vaccination incomplet ou immunodéprimé.Une grande partie des patients hospitalisés Covid le sont également, non pas à cause du coronavirus, mais parce que l’infection a entraîné la décompensation de leurs comorbidités : Diabète, insuffisance cardiaque, insuffisance pulmonaire, etc.) »

Ayant été au niveau ou à proximité du virus pendant plus de deux ans, l’immunité de la population s’est améliorée et les cas de détresse respiratoire aiguë observés au printemps 2020 ont diminué. Des patients dits « naïfs », dont le système a rencontré le virus pour la première fois, rappelle le Dr Jean-Michel Pawlotsky, virologue à l’hôpital Henri Mondor de Créteil. Ensuite l’immunité acquise lors des primo-infections et du vaccin a affaibli la violence de ces réponses à l’infection et donc la sévérité des formes cliniques. En clair, nos défenses immunitaires sont moins susceptibles aujourd’hui de perdre la boule et de détruire nos poumons pour réprimer un intrus qui les affole.

Une maladie mieux soignée

Depuis début 2020 dans les premiers cas, la médecine a appris à mieux prendre en charge les malades du Covid. « Les médecins généralistes et les patients repèrent rapidement les premiers symptômes et ceux dont l’état s’aggrave arrivent plus tôt, observe Anne-Claude Crémieux. De plus, on a appris à les mettre sous corticoïdes et la prescription rapide d’antiviraux comme Paxlovid améliore leur pronostic Le Pfizer Paxlovid La pilule est prescrite pour réduire le risque de forme sévère, elle a été administrée à 12 000 patients en France au premier semestre 2022 et la big pharma prédit qu’elle rapportera 22 milliards de dollars cette année.

Les chiffres sont clairs, si l’infection a fait 6,6 millions de morts dans le monde depuis le début de la pandémie, les morts du Covid le sont encore moins. Face au dernier variant BQ.1.1, les anticorps monoclonaux qui fonctionnaient bien jusqu’ici ne semblent plus très efficaces, le variant Omicron parvient à leur échapper. Mais après avoir montré à quel point cela pouvait être rapide en cas d’urgence absolue, l’industrie pharmaceutique peut ajuster les traitements. Déjà, les vaccins à ARNm de BionTech / Pfizer et Moderna ont des versions bivalentes fabriquées à partir de la souche CoV-2 originale, mais aussi deux variantes Omicron. Les deux grands gagnants de la pandémie en profitent largement et annoncent des ventes de vaccins Covid de 32 milliards de dollars pour Pfizer et 19 milliards de dollars pour Moderna.

Un rappel tous les six mois

En France, pays des passions anti-vax, le pass vaccination a bien fonctionné : 79% des Français ont été vaccinés en trois doses. Mais aujourd’hui, la campagne pour le nouveau rappel peine à gagner du terrain. Seuls 41% des 60-79 ans et 53% des plus de 80 ans avaient reçu quatre doses fin novembre, selon Santé publique France. Cependant, lorsque la protection a diminué avec le temps, le gouvernement a relancé la mobilisation. Pour empêcher la dose de décompter les vagues, il envisagerait un message plus pédagogique du type : « Si vous êtes à risque et que 6 mois se sont écoulés depuis votre dernière injection ou infection, faites un rappel. »

Sur le vaccin, on peut désormais adapter les formules aux variants lorsque le virus tente d’échapper à notre immunité avec la plateforme ARNm. Et ces vaccins bivalents, qui seront autorisés dans quelques mois, offrent une meilleure protection contre les souches d’Omicron qui circulent aujourd’hui, dont BA5 et ses descendants BQ.1.1. Si avant le Covid, aucun vaccin n’avait jamais été autorisé aussi rapidement, jamais les effets secondaires n’ont été observés d’aussi près chez autant de patients vaccinés. Depuis les premières injections, de rares effets inquiétants ont été identifiés comme des myocardites avec les vaccins à ARNm en 2021 et certains risques de thrombose avec les vaccins AstraZeneca et Janssen. Du fait de la rareté de ces risques, les autorités sanitaires n’ont pas remis en cause le rapport bénéfice/risque favorable de ces vaccins.

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Tant de questions Covid

Cependant, malgré une quantité impressionnante de recherches qui ont été lancées au cours des deux dernières années avec un nombre énorme de patients infectés, la science a encore de nombreuses questions sur Covid. Par exemple : Pourquoi certains patients ont-ils des formes graves sans être très âgés ? Une nouvelle infection cause-t-elle des problèmes de santé? Si la première question n’est pas encore résolue, une vaste étude américaine s’est récemment penchée sur les conséquences d’une réinfection. Au Centre de santé des anciens combattants de St. Cependant, l’étude a été menée auprès d’un public particulier : les vétérans, dont la majorité avait plus de 60 ans sans rappel, non représentatif de l’ensemble de la population.

Quid du Covid long ?

Une autre grande question est celle du long Covid. Cette maladie pourrait toucher 4% des Français, selon Santé publique France. « On assimile souvent les symptômes post-infectieux longs Covid, qui renvoient en fait à trois phénomènes différents, explique le Dr Jean-Michel Pawlotsky : d’une part, les symptômes liés à la maladie elle-même, c’est-à-dire le Covid très long ; d’autre part, les conséquences liées au séjour en réanimation. soins, surtout si les gestes d’intubation ont été réalisés et si le patient a été ventilé depuis longtemps ; troisièmement, des symptômes liés à une somatisation psychologique déclenchée par l’infection. Il n’est pas toujours facile de faire la différence entre les trois. Covids, plusieurs études se penchent sur le rôle du système immunitaire, comme cette étude de scientifiques de l’Inserm et de l’université de Montpellier, qui rappelle le dérèglement d’une partie de la défense innée avec les pièges tendus par les globules blancs neutrophiles. la cause d’un covid sévère ou la conséquence de celui-ci ?

Anomalies biologiques

En cas de symptômes qui persistent, le problème est la persistance d’anomalies biologiques, selon le Dr Jean-Daniel Lelièvre, chef de service à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. « Certains patients guéris entretiennent une inflammation, un phénomène qui a déjà été observé chez de précédents malades d’Ebola, précise-t-il. C’est comme si l’infection perturbait l’équilibre qui existe entre la défense immunitaire et les virus et bactéries inoffensifs qui vivent dans l’organisme. » cette inflammation un effet post-infectieux ou le Covid est-il devenu quasi chronique alors que certains virus CoV-2 continuent de stimuler le système immunitaire à faible bruit ? ». Selon ce spécialiste des vaccins, l’impact long du Covid sur la santé n’est pas dangereux en soi, mais « cette inflammation potentielle devient un facteur aggravant dans diverses pathologies liées à l’âge : hypertension, crise cardiaque, accident vasculaire cérébral, etc. » Face à l’ampleur des Les Covid Cases, des études post-infectieuses pour comprendre ce qui dure et pourquoi trouvent désormais beaucoup de financements. Cela profitera sans doute aussi aux conséquences d’autres maladies.

Le danger d’un nouveau variant redoutable

Il n’en reste pas moins que si Omicron reste moins dangereux que ses prédécesseurs, même avec sa variante BQ.1.1, le risque d’émergence rapide d’une nouvelle variante plus sévère est toujours présent. Lors de la vaccination, la science a encore un grand défi à relever, comme le dit Jean-Daniel Lelièvre : « Si les formules actuelles sont efficaces pour réduire au minimum les formes graves de la maladie, elles n’empêchent pas qu’elles soient infectées et soient contagieux. Même si nous le sommes moins. » Un vrai défi pour les biotech qui, s’ils le gagnent, nous permettront enfin de penser que cette fois la maladie n’est pas plus un problème que tous ces rhumes causés par les coronavirus, avec lesquels nous avons été traiter pendant des siècles.

(*) Anne-Claude Crémieux est également l’auteur du livre sur le Covid « Les Français ont le droit de savoir », paru mi-octobre aux éditions Fayard

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