Depuis les trois derniers mois de 2022, les crédits bancaires sont difficiles d’accès. Pour bénéficier d’un prêt, plusieurs critères sont pris en compte. Ce sont la garantie satisfait ou remboursé, la pertinence du projet et, pour certaines agences, la fidélité à leur clientèle. Cette complexité est accentuée par la réforme du gouvernement visant à plafonner les taux d’emprunt en fonction du salaire.
Au dernier trimestre 2022, la recherche d’un crédit immobilier est un défi. Plusieurs acteurs du secteur constatent la baisse du nombre de prêts accordés cette année. Même si chacun donne des chiffres différents, le point d’accord est que la baisse est d’environ 20 %. Le principal facteur de cette inaccessibilité des prêts est l’usure imposée par le gouvernement.
La recherche de crédit est également compliquée par le tri sélectif par les agences. Parce qu’elles sont moins favorables aux prêts, les banques limitent les bénéficiaires. Les exigences deviennent encore plus strictes et limitent les applications. Par conséquent, l’offre et la demande connaissent une baisse interdépendante.
Le tri de dossier sélectif des agences, petites ou grandes
Le service hypothécaire restant présent dans les services de la banque, celle-ci le propose aux plus offrants. Principale exigence, le demandeur de prêt doit disposer de 10% voire 15% du montant du prêt. Après tout, pour conserver un dossier, la banque a besoin d’une garantie de remboursement. Les dettes réglées par mensualités sont soumises au taux d’endettement maximum imposé par le Haut Conseil de Stabilité Financière. Ce rapport stipule que le plafond des mensualités de remboursement doit être inférieur à 35 % des revenus. Pour un prêt immobilier qui doit être remboursé en vingt ans, le taux appliqué par le prêteur est de 3,05 %.
Comme le confirme Cécile Roquelaure, directrice d’études en agence immobilière :
Ce qui rend les choses encore plus compliquées, c’est que certaines banques n’accordent des prêts qu’à leurs clients. Par exemple, la Postbank dit qu’elle va revoir ses conditions de fonctionnement et n’emprunter qu’à ses utilisateurs. Selon l’agence, cette sélection exclusive est causée par l’augmentation des coûts de refinancement et la limitation de l’usure.
Face à l’inflation, la Banque centrale européenne durcit sa politique monétaire. Cela réduit la rentabilité des prêts.
La rentabilité du crédit, facteur de la réticence des banques
Si les taux varient selon la banque choisie, la moyenne du marché est de 4 %. Parce qu’elles sont freinées par le plafonnement des prix en place depuis octobre, les banques voient leurs profits chuter. Outre les intérêts du prêt, les divers frais et assurances sont également à la charge de la banque. Bref, la rentabilité du crédit s’est estompée au fil des ans depuis 2018.
De plus, d’autres agences misent davantage sur la rentabilité de la relation commerciale que sur le crédit. Concrètement, ces banques préfèrent prêter et gagner des clients. La hausse des prix de refinancement excluant certaines agences, celles-ci proposent un taux accessible. A partir de 2023, le chiffre d’affaires va augmenter et un « projet » d’acteurs du secteur bancaire va émerger. Plus précisément, cette ouverture est essentielle à la réouverture des prêts.
Nicolas Balerna, directeur du développement banque de détail à la Caisse d’Epargne, rassure les clients :