l’essentiel
Les révélations sensationnelles de la Conférence des évêques ont révélé l’interpellation de 11 évêques à la retraite ou en service. Parmi eux, le cardinal Ricard, qui a commis des actes de pédocriminalité pendant plus de 40 ans.
Un comportement « répréhensible » au cours des années 70 ou 80
Les révélations de cas de pédocriminalité dans l’Église faites lors de la Conférence des évêques de France (CEF), organisée à Lourdes du 3 au 8 novembre, touchent l’ancien président de la CEF, le cardinal Jean-Pierre Ricard. Cependant, la suite des événements est encore incertaine : voici ce que l’on sait de la chronologie d’une affaire étalée sur au moins 35 ans.
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A une date encore incertaine, dans les années 1970 ou 1980, le cardinal Ricard (alors prêtre à Marseille) a commis des actes « répréhensibles » avec une mineure de 14 ans, qu’il avait notamment « embrassée ». Il a ensuite célébré le mariage des parents de la fille.
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Le 10 février 2022, le cardinal Ricard, alors âgé de 77 ans, a été nommé délégué pontifical pour enquêter sur les abus sexuels dans les Foyers de Charité, foyers et retraites spirituelles. Après cette nomination publique, les parents de la victime ont envoyé une lettre à l’évêque de Nice Jean-Philippe Nault. Les parents auraient été « virulents » contre le cardinal et les exactions qu’il aurait commises.
L’actuel président du CEF Eric de Moulins-Beaufort a également été mis au courant au cours du mois de février 2022, via « un coup de téléphone de sœur Véronique Margron », la présidente de la Conférence des religieux de France, selon les siens. Éric de Moulins-Beaufort entre alors en contact avec la victime, qui ne veut pas révéler son identité. Le cardinal Ricard a démissionné un mois plus tard, officiellement pour des raisons de santé.