De 4 millions d’euros de chiffre d’affaires avant la crise sanitaire à 8 millions aujourd’hui. Le succès est au rendez-vous pour Key4Events, prestataire événementiel spécialisé dans les solutions informatiques pour les congrès, notamment en matière d’accréditation. L’entreprise vient de remporter deux appels d’offres majeurs pour les grands congrès organisés en septembre : l’European Respiratory Society à Barcelone, qui rassemble habituellement 20 000 personnes ; et des experts-comptables à Paris, où 5 000 personnes sont attendues.

L’entreprise, créée en 2004 à Nice (Alpes-Maritimes), a développé pendant la pandémie une plateforme pour organiser un événement virtuel. Elle a également renouvelé tout son parc informatique, lui permettant de fonctionner malgré les pénuries. Depuis la fin des restrictions et le retour des congrès, l’activité n’a pas diminué, grâce au maintien des congrès dans un format hybride.

« Chief happiness officer »

Pour faire face à cette hausse d’activité, les effectifs de Key4Events sont passés de 25 à 70 personnes, mais le recrutement est devenu « très compliqué », selon son président Bruno Ricciardi. « Il faut attirer les gens en insistant sur le bien-être au travail. Si les salariés ne se sentent pas bien, ils partent », avoue le fondateur, qui a récemment nommé un « Chief Happiness Officer » [responsable du bonheur en entreprise, ndlr].

Le chef d’entreprise a également embauché des alternants en fin de mission. La présence de locaux dans la technopole Sophia Antipolis, dans le même département des Alpes-Maritimes, lui permet d’accéder aux profils IT convoités.

Cybersécurité

Si l’activité reste rentable, de nouveaux coûts doivent être pris en compte, notamment en matière de cybersécurité. Bruno Ricciardi a dû souscrire une assurance spéciale, mobiliser deux personnes à temps plein et multiplier les exercices, avec l’aide d’Orange, pour faire face à la multiplication des attaques informatiques.

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Les coûts sont répercutés sur les clients qui recherchent un modèle commercial adapté au format hybride des événements. Les congrès professionnels ou scientifiques étaient auparavant financés par la location de stands – un équilibre économique qui ne fonctionne évidemment pas virtuellement. « Pour les clients, le virtuel coûte cher, ils doivent trouver des moyens de le financer », note Bruno Ricciardi.

La tendance est aux plateformes numériques annuelles, comme celle créée pour les comptables. Espace publicitaire, webinaires sponsorisés, librairie en ligne… Un moyen de vendre de l’espace toute l’année.