L’hiver approche et les jours raccourcissent. Avec une visibilité réduite, le risque de heurter un animal augmente ! Mais que faire en cas de collision ?

La saison de l’automne marque le début de journées plus courtes. Sur les routes de campagne, notamment autour des bois et des champs, le risque de collision peut être réel. Et encore plus à l’aube ou au crépuscule, deux périodes où les animaux bougent davantage.

Mais parfois, même en faisant attention, la collision est inévitable ! Et quand le choc arrive, il est souvent violent. Tout dépend évidemment du poids et de la taille de l’animal mais, dans le cas d’un gros sanglier par exemple, ils peuvent peser plus de 100 kg. Une telle collision est donc violente, et les dommages au véhicule sont souvent importants. En tant que victime collatérale de l’accident, sous le choc, vous pouvez très vite vous laisser submerger par les émotions et ne plus savoir comment réagir.

Voici quelques bons réflexes à adopter !

Sécurisez les lieux et immortalisez la scène

Immédiatement après l’accident, vérifiez d’abord que vous et vos passagers êtes en bonne santé. Ensuite, il faut avoir la priorité, afin d’éviter un accident. Enfilez d’abord un gilet jaune et donnez-le à vos passagers. Dès qu’il est bien visible, un triangle de signalisation doit être placé à au moins 30 mètres en amont de l’accident.

Pensez ensuite à immortaliser la scène en prenant plusieurs photos de l’accident avec votre smartphone, cela sera utile pour les questions d’assurance. Si votre voiture est équipée d’une caméra embarquée, c’est encore mieux !

Appelez la gendarmerie

C’est quelque chose qui est souvent négligé. Cependant, même si l’animal est de petite taille, l’accident doit être signalé à la gendarmerie, au commissariat ou à la mairie. Un agent viendra constater les dégâts (ou non), dégagera le passage si nécessaire et transportera l’animal blessé chez le vétérinaire ou dans un centre de sauvetage animalier. S’il est mort, le transport se fera à une entreprise d’équarrissage. A cette occasion, la police enregistrera votre déclaration dont un duplicata devra être remis à votre assureur. Même si vous parvenez à traîner le corps sur le côté, il est de votre devoir d’informer les autorités que vous avez accidentellement « donné un coup de pied » au jeu.

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#Deux Sèvres. Un sanglier traverse l’autoroute et provoque un accident : le conducteur choqué. https://t.co/KIfDIuRPQL pic.twitter.com/a5YezjmrzB

– e_niort (@e_niort) 19 novembre 2022

N’embarquez pas la dépouille sans le feu vert des autorités

Bien que de nombreux conducteurs peu scrupuleux n’hésitent pas, il n’appartient pas à vous seuls d’emporter la carcasse de l’animal sauvage. Et encore moins s’il s’agit d’une espèce protégée, sous peine de poursuites. En revanche, lorsqu’il s’agit de gros gibier tué accidentellement, comme le cerf, le chevreuil ou le sanglier par exemple, la loi est moins stricte. Vous avez le droit de l’emporter dans votre véhicule, sous réserve d’alerter la police ou la gendarmerie nationale.

Contactez l’assistance si nécessaire ou votre assureur

Si l’état de votre voiture ne vous permet pas de reprendre la route, appelez le support associé à votre assurance pour l’enlever. Si vous pensez pouvoir partir, en revanche, soyez prudent. Il est difficile, surtout de nuit, d’évaluer les dégâts causés par un tel choc (bas de puisard, radiateur ou ventilateur enfoncé, par exemple). L’enlèvement est donc préférable. En effet, l’aggravation du dommage pourrait être réprimandée par votre assureur – le spécialiste peut le détecter grâce à la prise OBD -, ce qui réduirait d’autant l’indemnité.

Patientez avant de laver votre voiture

Ne nettoyez pas votre voiture avant la visite du spécialiste, vous pourriez le regretter ! Attendez qu’il l’examine : il cherchera la présence de poils, de peau ou de chair de l’animal, afin de confirmer qu’il y a bien eu collision avec un animal sauvage. En l’absence de traces tangibles, il pourrait provoquer un choc contre un objet fixe et donc suspecter une fausse déclaration. Dans ce cas, l’assureur imposera une pénalité. Elle risque également de résilier à terme votre contrat, avec les difficultés que cela implique pour trouver une réassurance (portes claquées, prime trop chère, garanties réduites, etc.). Bref, laissez votre voiture « telle quelle » aussi longtemps que nécessaire.

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Quid de l’assurance, tout risque et au tiers

Les dommages déductibles sont à votre charge, sauf si un tiers responsable est trouvé (organisateur de la chasse ou chasse, chasseurs, etc.). De plus, la collision avec un animal sauvage est imprévisible et inévitable et relève de la force majeure. Vous ne devriez pas être pénalisé pour cela. En revanche, il s’appliquera automatiquement si vous avez eu l’accident en tentant d’éviter l’animal sans vous faire toucher. Seuls les dommages matériels aux conducteurs assurés « tous risques » sont couverts.