Depuis sa création en 2014, Shift Technology est l’allié digital des assureurs. La plateforme de gestion des sinistres propose une gamme de solutions qui aident les assureurs à lutter contre la fraude à l’assurance mais aussi à automatiser toutes leurs procédures grâce à l’intelligence artificielle.
Jeremy Jawish, fondateur de la licorne française, a répondu à nos questions sur l’entrepreneuriat français.
En matière d’assurance ou de secteur technologique en général, quelle est votre vision de l’entrepreneuriat français ?
Jeremy Jawish : Nous avons vraiment à cœur de montrer que l’assurance française est en avance sur les autres. Même si tout le monde pense ça de son pays, je pense honnêtement qu’en matière d’intégration de l’intelligence artificielle, la France est précurseur.
On critique beaucoup la France en pointant du doigt les difficultés qu’on y rencontre. Le travail est difficile et coûteux, mais nous ne réalisons pas à quel point nous sommes privilégiés. Il y a bien sûr l’inflation, la crise technologique et la hausse des salaires, mais nous ne sommes pas du tout au niveau de la Chine ou des États-Unis. Nos développeurs et data scientists sont très bons et en plus ils sont fidèles car ils ne quittent pas leurs entreprises tous les six mois pour mettre à jour leurs salaires et c’est une force énorme.
Vous êtes aujourd’hui présent à l’international, mais envisagez-vous d’implanter Shift Technology dans un autre pays ?
JJ : S’il y a un marché que j’aimerais conquérir, c’est évidemment le marché américain, pour une raison simple c’est le plus grand marché de l’assurance au monde et l’assurance représente 25% du PIB américain. Par contre, j’aimerais le faire depuis la France avec la technologie française et ce serait bien parce que tout le monde a acheté de la technologie outre-Atlantique mais les américains n’achètent que très peu hors de leur territoire, donc c’est un bon objectif.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes entrepreneurs ?
JJ : Le seul conseil que je puisse donner, c’est de bien s’entourer et de bien choisir les personnes avec qui on travaille. Nous pouvons avoir tous les fonds du monde et les meilleures idées, mais si nous ne sommes pas entourés des bonnes personnes, la route peut être longue et fastidieuse. C’est subjectif les bonnes personnes, mais ce sont elles avec qui on doit compter et sur qui on peut compter.
Quels sont vos projets pour les années à venir concernant le virage technologique ?
JJ : J’aimerais que Shift Technology soit présent partout dans le monde depuis la France et que notre entreprise continue à avoir son impact et puisse continuer à aider les assureurs qui utilisent notre solution à agir rapidement en cas de sinistre.