Publié le 28 avril 2022 à 12 h 00 Mis à jour le 20 septembre 2022 à 10 h 23

« Ma première expérience professionnelle m’a poussé à changer de voie. J’ai effectué mon tout premier stage chez Schneider Electric, en gestion de projet Data, mais l’environnement de travail n’était pas vraiment fait pour moi. Les projets que je proposais étaient laissés de côté, j’ai dû passer par d’innombrables interlocuteurs et attendre plusieurs semaines avant d’obtenir les réponses à mes questions. Cependant, ce qui me motive quand je travaille, c’est de pouvoir visualiser l’avancement de mes projets.

Après cette première expérience, j’ai voulu me tourner vers l’univers startup et, lors de mes recherches, j’ai postulé pour un stage « Data Analyst » de 6 mois chez Pretto, une fintech de crédit immobilier en ligne. C’était un vrai défi pour moi : l’entreprise était en cours de création, venait de choisir son nom définitif et de boucler sa première levée de fonds. Et il n’y avait pas encore d’ouvriers !

Se retrouver par hasard à créer des algorithmes

Le premier mois, j’étais responsable de divers projets. J’ai dû restaurer des bases de données, analyser le marché du courtage immobilier ou les concurrents. Ensuite, un renforcement a été nécessaire lors du développement des algorithmes. Je me suis donc retrouvé dans cette situation un peu par hasard car je me suis initialement inscrit à l’analyse de données et d’informations. J’avais quelques idées de code issues de ma formation d’ingénieur (deux cours d’initiation, l’un au langage C, l’autre à Python), mais il restait encore tout à apprendre !

Au final, ça a été une bénédiction : j’ai vraiment aimé participer à la création d’algorithmes. Les mêmes algorithmes qui ont conduit à la création du simulateur aujourd’hui utilisé par des dizaines de milliers de clients chaque mois. Cette expérience m’a fait prendre conscience que la technologie était un milieu que j’affectionnais particulièrement et, encore une fois, j’avais une image assez « stéréotypée » de ce monde, d’autant que très peu de femmes s’y aventurent.

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Après ce stage, je suis parti terminer ma dernière année d’école et j’ai effectué mon stage de fin d’études dans une société de conseil en stratégie. Mon diplôme en poche, j’ai décidé de revenir chez Pretto : après avoir vu ses débuts, j’avais un fort attachement à l’entreprise et je croyais en son projet et sa réussite.

J’ai donc continué à apprendre le métier sur le tas. En plus des bases que j’avais développées lors de mon premier stage, mon esprit logique m’a permis de progresser et d’acquérir des compétences plus facilement. Petit à petit, j’ai pris conscience de mes erreurs et donc j’ai arrêté d’en faire : c’est ainsi que j’ai gagné en autonomie. Enfin, mimer les algorithmes (on s’inspire beaucoup de code déjà écrit pour des problèmes similaires) a facilité ma progression.

Je ne passe pas mes journées derrière un ordinateur

Aujourd’hui, je suis ingénieur logiciel senior et pourtant je n’ai jamais suivi de formation spécifique en développement, ni d’appétence pour la technologie. D’ailleurs, au risque d’en surprendre plus d’un… Je ne suis pas vraiment soumis aux nouvelles technologies. Je vois plutôt la « technologie » comme un moyen de créer des produits qui facilitent ensuite la vie des gens.

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, être développeur web, ce n’est pas seulement être derrière son ordinateur. Je suis en interaction constante avec les autres départements de l’entreprise : l’équipe Produit me fait part des différentes demandes des utilisateurs du site internet, les spécialistes hypothécaires attendent des outils répondant à leurs besoins. Comprendre mes utilisateurs et le design fait partie de mon quotidien. Bref, je ne suis pas seul dans mon coin à coder.

Depuis mon premier stage il y a 5 ans, l’entreprise a bien grandi et l’équipe technique est au rendez-vous : je dirige désormais une équipe de 4 développeurs web. Je dirige des personnes qui ont des compétences techniques au-delà des miennes. Si on lui avait dit que j’aurais fini dans la tech il y a quelques années ! »

À noter

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