Vérifié le 07/03/2022 par PasseportSanté

Une érection faible est une forme d’impuissance masculine ou de dysfonction érectile qui est l’incapacité de produire ou de maintenir une érection suffisamment forte pour un rapport sexuel réussi. Cette dysfonction érectile peut avoir diverses causes, physiques ou psychologiques.

L’impuissance masculine est souvent associée à une mauvaise circulation sanguine due à une maladie vasculaire affectant les artères du pénis. Plusieurs traitements existent, expliqués dans cet article.

L’impuissance masculine, qu’est-ce que c’est ?

L’impuissance masculine, également connue sous le nom de dysfonction érectile, est définie comme une incapacité partielle ou totale à atteindre ou à maintenir une érection suffisante pour une performance sexuelle satisfaisante.

Cette affection est assez fréquente chez les hommes, surtout à partir de 40 ans. Cette fonction sexuelle réduite affecte grandement la qualité de vie de la personne atteinte et de son partenaire.

Les conséquences de l’impuissance masculine

Cette condition peut provoquer chez l’homme :

L’impuissance peut gravement nuire à l’intimité d’un couple et même amener un homme à éviter tout contact physique avec sa partenaire.

La dysfonction érectile peut également augmenter le stress émotionnel. Ce stress peut alors à lui seul amplifier les composantes psychogènes de la dysfonction érectile.

Les personnes concernées par l’impuissance masculine

L’impuissance touche principalement les hommes de plus de 40 ans. La dysfonction érectile totale concerne donc :

Cependant, les jeunes hommes peuvent également être touchés. Chez eux, la cause principale de l’impuissance sera plutôt d’origine psychogène.

Selon les prévisions, la dysfonction érectile pourrait affecter jusqu’à 322 millions d’hommes dans le monde d’ici 2025. Un élément doit encore être souligné : selon plusieurs études, 55 à 70 % des hommes âgés de 77 à 79 ans sont sexuellement actifs.

Les symptômes d’une dysfonction érectile

Les symptômes les plus courants de la dysfonction érectile sont l’incapacité d’obtenir et de maintenir une érection pendant les rapports sexuels, une faible libido et une forte anxiété vis-à-vis de la performance sexuelle.

D’autres types de dysfonction sexuelle masculine peuvent inclure :

Les causes de l’impuisssance masculine

Détection d’une maladie

De nombreuses causes peuvent entraîner un dysfonctionnement sexuel, qui peut même être le premier symptôme d’une pathologie jusqu’alors non diagnostiquée.

Les érections sont assurées grâce à l’équilibre du flux sanguin entre l’intérieur et l’extérieur du pénis. L’érection pénienne est un phénomène neurovasculaire, qui nécessite donc :

Les deux corps caverneux situés au niveau du pénis forment en fait un tissu spongieux et extensible. Composés de lacunes, ces corps caverneux se remplissent de sang lors de l’érection. Raison pour laquelle, les maladies vasculaires du pénis sont les causes les plus fréquentes et expliquent environ 80% des cas de dysfonction érectile organique.

D’autres maladies peuvent provoquer cette dysfonction érectile, telles que :

Une cause psychogène

Lorsqu’elle est d’origine psychogène, l’impuissance est plus fréquente chez les hommes jeunes, décrivant une dysfonction érectile d’apparition brutale et des érections précoces et persistantes le matin ou le soir.

Cette impuissance psychologique peut être causée par divers problèmes, tels que :

Diagnostic de l’impuissance masculine

Plusieurs questionnaires ont été élaborés pour évaluer objectivement la dysfonction érectile.

Ainsi, le questionnaire en cinq questions élaboré par l’Indice international de la fonction érectile (IIEF), également appelé IIEF-5, est largement utilisé tant pour le diagnostic que pour l’évaluation de la réponse à apporter en termes de traitement.

Le diagnostic peut être posé par un médecin généraliste, qui peut également orienter le patient vers un urologue ou un sexologue. La dysfonction érectile peut être un symptôme précoce de troubles systémiques graves, tels que le diabète ou les maladies cardiovasculaires.

Les éléments liés à l’anamnèse et à l’auscultation du patient peuvent être complétés par des investigations complémentaires, dans le but de déterminer la cause de la dysfonction érectile.

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Un diagnostic portera donc in fine sur :

Au niveau de l’examen physique est évalué :

Au niveau des études cliniques :

Traitements face à l’impuissance masculine

Traitement thérapeutique

Les options de traitement pour lutter contre l’impuissance sont variées et le choix se fera en fonction de facteurs tels que la sévérité de la dysfonction érectile, sa cause, ainsi que le choix du patient et de son partenaire.

Attention, de nombreux produits vendus sur internet ou dans les magasins prétendant aider à lutter contre les troubles de l’érection peuvent être inefficaces voire nocifs.

Faire du sport

Le changement de mode de vie qui peut le plus affecter l’incidence de la dysfonction érectile est l’activité physique.

D’autres changements de style de vie ne peuvent pas toujours restaurer l’activité érectile : il est parfois trop tard. La perte de poids, par l’alimentation et l’exercice, peut aider à améliorer les érections.

Si l’impuissance est liée à un effet secondaire d’un médicament, le médecin prescrira une molécule alternative.

Thérapie psycho-sociale

La thérapie psychosociale peut être efficace lorsque des facteurs émotionnels ou psychologiques contribuent à la dysfonction érectile.

Les traitements psychosexuels peuvent aller de la simple éducation sexuelle, en passant par l’amélioration de la communication entre les deux partenaires, aux thérapies cognitivo-comportementales. Ils sont souvent associés à un traitement médicamenteux.

Prise de médicaments

Les médicaments sont souvent utilisés pour traiter la dysfonction érectile.

Toutes les molécules agissent en augmentant le flux sanguin vers le pénis. Ces pilules ont prouvé leur innocuité et leur efficacité, lorsque leur prescription est sous contrôle médical, il s’agit principalement :

Avec ces pilules, 65 à 70% des hommes retrouvent une fonction érectile de haute qualité.

Si ces pilules ne fonctionnent pas, il existe des médicaments qui peuvent être administrés directement dans le pénis, par voie intra-caverneuse.

Après avis du médecin ou de l’infirmière, les patients peuvent s’injecter eux-mêmes l’alprostadil, seul ou en association avec la papavérine et la phentolamine.

Ces injections sont efficaces dans plus de 70% des cas, mais jusqu’à 30% des patients ressentent des douleurs au site d’injection.

Pompe à pénis

Enfin, si les médicaments ne fonctionnent pas, il existe d’autres options : Les appareils qui utilisent une pompe à vide, aussi appelées pompes à pénis, permettent une érection grâce à une action purement mécanique.

En créant un vide, le sang est aspiré dans le pénis. L’érection est ensuite maintenue au moyen d’un garrot.

Implants péniens

Les implants péniens, placés dans le pénis, le rendent suffisamment solide pour l’activité sexuelle.

Ces implants sont efficaces, mais ils nécessitent une pose chirurgicale.

Ce type de traitement, dont les complications sont significativement plus élevées qu’avec les molécules médicamenteuses, ne sera proposé qu’à certains patients en échec de thérapies plus conventionnelles.

Acupuncture

Parmi les solutions non médicamenteuses, une méthode de la médecine chinoise telle que l’acupuncture, selon les premières études, semble montrer des résultats probants. Ils doivent encore être confirmés.

Les traitements de la dysfonction érectile entraînent la résolution des dépressions qui y sont associées, et permettent de restaurer l’estime de soi et ainsi d’améliorer la qualité de vie.

Prévenir l’impuissance masculine

Les facteurs préventifs pour éviter les troubles de l’érection consistent à adopter un mode de vie sain. Une activité physique régulière est essentielle.

Les autres facteurs de protection sont liés à l’alimentation, pour prévenir le diabète, l’obésité et l’hypertension. Enfin, le tabac et l’usage de drogues illégales devraient être interdits. De même, la consommation d’alcool doit être modérée.

Les facteurs de risque d’une impuissance masculine

Hormis l’âge, les principaux facteurs de risque des troubles de l’érection sont les mêmes que ceux des maladies cardiovasculaires :

Ce sont essentiellement toutes les conditions qui affectent le fonctionnement des vaisseaux sanguins. D’autres facteurs de risque incluent la dépression ou les troubles endocriniens.

Certains médicaments contre l’hypertension artérielle ou la diminution des lipides sanguins peuvent également aggraver cette dysfonction érectile.

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