Publié le 14 novembre 2022, 7 h 00 Mis à jour le 14 novembre 2022 à 10 h 44

Salarié de NeomaAlumni, l’association des diplômés de Neoma Business School, Mikaël Joly est l’archétype des jeunes de sa génération. Il voyage à vélo, il n’achète plus de viande, il choisit avec soin les textiles qu’il porte… Et il essaie aussi de faire sa part dans son logement. Récemment, le propriétaire d’un quatre pièces à Reims doit débourser environ 10 000 euros pour remplacer la porte de son appartement, les six fenêtres et la VMC.

« J’ai réalisé que la planète brûlait et qu’il fallait vraiment bouger pour la préserver », a-t-il témoigné. « Rénover une propriété un peu pourrie, pour moi, c’est comme un petit défi. Une famille avec quatre enfants n’aurait pas à faire de gros travaux. Moi, je gagne 1 900 euros nets par mois. C’est moins que le salaire moyen, mais Je suis célibataire, je peux me le permettre. »

Trouver un logement à un prix abordable

Comme lui, 85% des 18-30 ans attachent de l’importance à l’impact écologique de leur logement. C’est ce qui ressort d’une enquête publiée en janvier 2022 par l’Ifop pour la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). Première option pour ces écolos convaincus ? « Privilégier les logements labellisés ou labellisés comme NF habitat ou NF habitat HQE », conseille Antoine Desbarrières, directeur général du groupe Qualitel, association indépendante qui propose des services de certification et d’information sur la qualité de l’habitat en France.

Mais peu de jeunes peuvent réellement s’offrir ce luxe. « Leur préoccupation première est de trouver des logements à des prix abordables », explique Laurent Arnaud, responsable du secteur BTP du Cerema, établissement public chargé d’accompagner les projets d’aménagement et de transition écologique des territoires. « Cela ne les empêche pas d’intégrer un certain nombre de critères dans leurs recherches afin de respecter l’environnement. »

Choisir la juste surface

Parmi eux, l’emplacement et la facilité d’accès aux transports en commun, l’exposition mais aussi la surface. « Plus la surface de la maison est grande, plus il sera difficile d’économiser de l’énergie ici », rappelle l’expert. D’où l’importance de choisir la surface adaptée à vos besoins et à votre utilisation. Le mode de chauffage et les performances énergétiques sont également à prendre en compte.

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« Dans les bâtiments neufs, la réglementation environnementale RE2020 impose un certain nombre d’exigences concernant l’isolation ou les émissions de CO2, mais dans les maisons anciennes, il est important de se pencher de près sur le diagnostic de performance énergétique (DEP) », insiste Antoine Desbarrières. Le logement est-il classé E, F ou G ? Des travaux de réhabilitation seront certainement à prévoir. Pour savoir comment améliorer votre logement et de quelles aides vous pouvez bénéficier, vous pouvez vous faire accompagner par les conseillers des Points de Service Info Rénovation.

Réaliser des travaux d’isolation

Dans une maison, il faut commencer par isoler la toiture après avoir fixé les murs et les charpentes. L’idéal? Priorité aux matériaux biosourcés produits localement. « Souvent le coût d’achat est plus élevé », reconnaît Laurent Arnaud. « Mais si l’on tient compte des économies d’énergie obtenues, cela devient intéressant à long terme, surtout dans un contexte où le prix de l’énergie augmente. »

Dans un immeuble en copropriété, la marge de manœuvre est beaucoup plus réduite. « Les travaux sont votés en assemblée générale », rappelle David Rodrigues, avocat logement au sein de l’association des consommateurs et usagers Consommation Logement Cadre de vie (CLCV). « Alors tu n’as pas le contrôle. » Vous ne pourrez qu’essayer de convaincre les autres copropriétaires de l’intérêt des travaux en mettant en avant le confort et la valorisation du patrimoine. »

Quid des locataires

Et les locataires dans tout ça ? Depuis la loi climat et résilience du 22 août 2021, ils sont autorisés à réaliser des travaux d’économie d’énergie à condition de ne pas transformer les locaux. Ils doivent d’abord obtenir l’approbation de leur propriétaire. « Le propriétaire peut tout à fait s’opposer à la réalisation des travaux », rappelle David Rodrigues.

« En revanche, s’il laisse la demande sans réponse dans les deux mois, cela vaut accord. En échange des travaux effectués, le locataire pourra obtenir une réduction du loyer ou la garantie de pouvoir occuper plus leur logement est long.