Cette annonce est faite pour vous. Seul hic, vous n’avez pas le permis de conduire et le job de vos rêves nécessite une voiture… Vous souhaitez évoluer dans votre entreprise, mais là encore, pas de papier rose, pas de promotion ! Les longs trajets en transports en commun allongent également vos journées au point d’être atroces. Et avec un examen au prix moyen de 1 804 €*, ça coince… Le permis voiture ressemblant de plus en plus à un « permis de travail », la possibilité s’est ouverte mercredi de faire financer tout ou partie de ce sésame par la compte personnel d’activité (CPA). Mais comment ça fonctionne?

Qui est concerné ?

Tous les salariés et demandeurs d’emploi ayant pu cumuler des droits à des heures de formation, soit sous forme de droit individuel à la formation (DIF) jusqu’à fin 2014, soit sur le compte personnel de formation (CPF), son remplaçant. A côté des formations financées par le CPF apparaîtra désormais le permis B. A la condition toutefois qu’il « contribue à la réalisation d’un projet professionnel ou favorise la sécurisation du parcours professionnel » et que le titulaire de l’activité compte n’a pas déjà une licence suspendue, ou l’interdiction de la passer… Les fonctionnaires et agents publics, s’ils ont accès à un CPA, ils n’auront pas droit à la licence. Les permis poids lourds ne font pas partie du dispositif.

Quelle auto-école choisir ?

Si les conditions sont réunies, le titulaire du compte d’activité devra trouver autour de lui une auto-école agréée « organisme de formation », (20 à 25% actuellement, mais cela devrait augmenter selon le ministère du Travail), qui fera une évaluation. Ce dossier (citation, justificatif d’heures DIF, attestation sur l’honneur), doit ensuite être transmis au financeur, c’est-à-dire l’organisme collecteur auquel l’entreprise est rattachée, l’entreprise elle-même ou un Pôle emploi.

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Est-ce que cela couvrira tous les frais ?

L’organisme finançant la formation décide du montant de chaque heure CPF, laissant ainsi potentiellement au demandeur un complément à payer. Le dispositif peut toutefois être cumulé avec d’autres, comme ceux de Pôle emploi, ou l' »allocation à 1€ par jour » pour les moins de 25 ans. Reste à savoir s’ils joueront le jeu et mobiliseront suffisamment de budgets pour que la prise en charge couvre le coût réel des heures de conduite ou du moins s’en approche. Car le ministère du Travail nous le confirme : il se contente d’ouvrir cette possibilité dans la loi, mais ne mettra pas la main à la poche.

Comment connaître mes droits ?

Le décompte de ces heures de formation est disponible sur Internet auprès de son assurance sociale, à l’adresse moncompteactivite.gouv.fr. A titre indicatif, un salarié à temps plein cumule 24 heures de formation par an, dans la limite de 150. Un salarié sans qualification en reçoit 48 par an, jusqu’à 400 heures…

*Selon une étude UFC-Que Choisir de juin 2016, pour une formation composée de 35 heures de cours.