(BFM Bourse) – La Coupe du monde est un événement sportif mais aussi amical. Bières, pizzas et autres frites font partie intégrante d’une soirée foot entre amis. Le broker eToro s’est amusé à compiler l’ensemble de ces sociétés spécialisées dans un indice boursier au nom sans équivoque : l’indice « apéro ».
La Coupe du monde de football 2022 bat son plein. Outre l’enjeu sportif, cette compétition présente également un intérêt économique pour les entreprises alignées sur la feuille de match de cette édition 2022. Y compris ceux spécialisés dans la production de bières, de pizzas et de chips dans un contexte où ils comptent sur la Coupe du monde pour booster leurs ventes.
Le broker eToro a décidé de compiler l’ensemble de ces sociétés dans un indice boursier au nom sans équivoque : « apéro ». Cet indice examine les parts des entreprises incontournables de ces moments passés devant la télé pour suivre les exploits sportifs des footballeurs engagés dans la compétition.
Les bières, reines de l’indice apéro
Les brasseurs de bière sont majoritairement présents dans cet indice « apéritif ». Le numéro un mondial est belge puisqu’il s’agit d’Anheuser-Busch InBev Valorisé à 95 milliards d’euros, le brasseur belge compte pas moins de 500 marques de bière dont certaines très connues comme Corona, Stella, Leffe ou Budweiser, rappelle eToro .
Derrière ces poids lourds se cachent deux autres brasseurs mythiques : le néerlandais Heineken (20 milliards d’euros) et le danois Carlsberg (17 milliards d’euros). Côté français, on n’oubliera pas Pernod Ricard (48 milliards d’euros), dont la marque emblématique Ricard est très appréciée par une bonne partie de la population française.
Côté pizza, contrairement aux idées reçues, le numéro un mondial n’est pas italien mais américain. Il s’agit de Yum Brands (valorisé à 35 milliards de dollars) qui exploite notamment les marques Pizza Hut et KFC. En France, le marché est dominé par un autre américain : Domino’s Pizza (13 milliards de dollars). Le courtier eToro rappelle également que le leader mondial des pizzas surgelées n’est autre que Nestlé (310 milliards d’euros) après le rachat de Kraft Food pour 2,5 milliards d’euros.
Concernant les chips, produit incontournable de l’apéritif, le leader de ce marché du croustillant est PepsiCo. Valorisé 250 milliards de dollars en bourse, le concurrent direct de Coca-Cola est propriétaire de la marque Lay’s. Connu pour ses céréales, Kellogg (25 milliards de dollars) possède la marque de chips Pringles.
« A boire et à manger »
La majorité de ces entreprises qui composent l’indice « apéro » ont sensiblement les mêmes multiples de valorisation, entre 20 et 25 fois les bénéfices, rappelle le broker. Heineken est cependant un peu sous-évalué à 17 fois tandis que Yum Brands est au-dessus de la moyenne à 32 fois.
Mais derrière cette unité se cachent des performances boursières mitigées. Il y a « de la nourriture et des boissons » insiste le courtier eToro. Avec une performance positive depuis le début de l’année pour le leader des brasseurs, AB Inbev, qui a progressé de 1,5%, tandis que Carlsberg est aux prises avec une perte de 32% de son cours de bourse. La meilleure performance est à attribuer à Kellogg (maison mère notamment de Pringles) qui progresse de 12% depuis le début de l’année.
Malgré une performance globale de -8,3% depuis janvier, l’indice « apéro » a surperformé les principaux indices mondiaux, dont le S&P 500. début d’année.
« Les entreprises du secteur ont toujours misé sur les grands événements sportifs pour booster leur chiffre d’affaires », rappelle e Toro. Malgré les polémiques et les appels au boycott, la Coupe du monde au Qatar devrait être massivement suivie, n’échappant pas à la règle des éditions précédentes. Selon les estimations citées par le courtier, la Coupe du monde 2022 devrait réunir la moitié de la population mondiale – soit environ quatre milliards de personnes. Malgré ces perspectives attractives, l’impact de la Coupe du monde 2022 « reste incertain » pour certaines entreprises de cet indice « apéritif », analyse eToro.
Une problématique inédite pour l’indice « apéro »
« Cette Coupe du monde controversée a mis en lumière un problème sans précédent pour les entreprises qui composent l’indice « apéritif », notamment pour les brasseurs », souligne le courtier. EToro cite le cas du brasseur Budweiser qui s’est vu interdire de vendre son alcool autour des stades où se déroulent les matches, deux jours avant le tournoi. C’est une difficulté « majeure » pour le sponsor officiel de la compétition. Au pied de sa montagne de canettes de bière, Budweiser propose donc d’offrir son stock de bières au pays vainqueur.
« Il n’en reste pas moins qu’il y a, à ce sujet, deux poids, deux mesures, étant donné qu’il reste possible de consommer champagne, bières et autres vins et spiritueux, mais uniquement dans les espaces VIP des stades », ironise Antoine Fraysse- Soulier, responsable de l’analyse de marché chez eToro.
Sabrina Sadgui – ©2022 BFM Bourse
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