(BFM Bourse) – Le PDG du groupe néerlandais a déclaré à Reuters que la demande se poursuivait car les bières premium étaient perçues par les consommateurs comme « un luxe abordable ».

La demande de bière fléchit mais ne se brise pas. C’est le message optimiste du directeur général du mastodonte néerlandais du secteur Heineken, Dolf van den Brink. S’adressant à Reuters vendredi en marge d’une journée dédiée aux investisseurs, le dirigeant a reconnu que le groupe avait constaté un ralentissement de la demande en septembre après un été agité.

Face à la menace d’une récession, son groupe a décidé d’être vigilant dans ses prévisions. Le groupe a indiqué qu’il s’attend à des volumes stables ou en légère augmentation l’année prochaine, avec une baisse attendue en Europe.

« Pour l’année prochaine, nous sommes délibérément prudents quant à la prévision d’une baisse des volumes en Europe, non pas parce que nous la voyons, mais à cause de la situation (économique) », a-t-il déclaré à Reuters. Cependant, la demande « reste très résistante et nous pensons que cela est lié aux niveaux d’emploi qui sont encore robustes même en Europe », a-t-il ajouté.

À son avis, même avec le ralentissement potentiel de l’économie, les consommateurs sont toujours prêts à payer plus pour une mousse de bonne qualité. « Une bonne bière premium est un luxe que l’on peut s’offrir », résume-t-il.

Lancement d’Heineken Silver aux Etats-Unis

Le dirigeant prépare également le lancement de la marque Heineken Silver aux États-Unis, une bière extra rafraîchissante qui a d’abord été introduite au Vietnam en 2019 puis dans une quinzaine de pays européens l’an dernier. Une enveloppe de 100 millions de dollars sera dépensée pour ce lancement.

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En ce qui concerne les perspectives financières, la société a confirmé qu’elle s’attend à une marge opérationnelle stable ou légèrement supérieure pour 2022 par rapport à l’année dernière, tandis que la marge pour 2023 devrait se situer entre 5% et 9%. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise s’attend à réaliser des économies de plus de 2 milliards d’euros l’an prochain par rapport au niveau de coûts de 2019.

Le titre a chuté de 2,2% à la Bourse d’Amsterdam lundi, après avoir gagné plus de 3,3% lors des séances de jeudi et vendredi lors du Capital Market Day. Depuis le début de l’année, le brasseur est en baisse de 9 %, moins que celui de Carlsberg (-21 %) mais moins que la hausse de 6 % du belge Anheuser-Busch InBev.

Annonces rassurantes

Pour UBS, le groupe a fait des annonces positives lors de la journée dédiée aux investisseurs, avec des éléments rassurants tant sur la croissance organique que sur la progression des marges.

«Heineken est l’une des dernières sociétés mondiales de produits de grande consommation dont le fruit à portée de main est la normalisation des opérations / systèmes de back-office et l’efficacité significative de la chaîne d’approvisionnement», déclare le Credit Suisse, qui estime que ces efforts devraient devenir de plus en plus visibles à mesure que les coûts se normalisent. .

« La rentabilité de Heineken est devenue trop dépendante des hausses de prix et de la baisse de la commercialisation au détriment de la croissance des volumes, un outil à court terme qui se termine rarement bien », a déclaré la Banque Royale du Canada.

Julien Marion – ©2022 BFM Bourse

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