« Entre la peste et le choléra, on a essayé d’obtenir le maximum pour les salariés qui vont être licenciés. » C’est la réaction de Laurence Saturni, déléguée CFTC interrogée par l’AFP, à propos de l’accord conclu entre le groupe suisse de cosmétiques et d’homéopathie Weleda et les syndicats. Cet accord pour le plan de sauvegarde du travail a été présenté au CSE mercredi 26 octobre. Elle entraîne la suppression de 127 emplois sur 280. Elle concerne principalement l’usine du géant suisse Huningue (Haut-Rhin), seul site français de production d’homéopathie. En juillet dernier, Weleda a annoncé l’arrêt définitif de sa production de produits homéopathiques en France en mars 2023, conséquence de leur retrait de l’assurance maladie à partir de 2020.
Premiers départs en février
Les détails de l’accord n’ont pas été divulgués. Il fait partie d’un projet « essentiel pour permettre à Weleda France de renouer avec la croissance », a évalué dans un communiqué Ludovic Rassat, président du directoire de Weleda France. Le chiffre d’affaires de Weleda France était d’environ 60 millions d’euros en 2021. Il a diminué de 36% depuis 2018.
Les premiers départs de Huningue, où l’entreprise est basée depuis 1924, devraient avoir lieu en février et la production sera transférée en Allemagne, sur le site de Schwäbisch Gmünd situé à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Stuttgart, indique Laurence Saturni.
Weleda emploie 2 500 personnes dans le monde. La société souhaite se concentrer sur son activité d’automédication pour le marché français, après s’être lancée en 2018 sur le segment des compléments alimentaires.
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