Grâce à la motivation des équipes éducatives, cette école publique parisienne s’est hissée au niveau d’excellence en matière de développement durable.
La Guillaume-Tirel est une école supérieure de marketing hôtelier et de travail international.
Pour lutter contre le gaspillage, les circuits courts et la création de charges, les jeunes se montrent souvent plus savants que leurs aînés. Pourtant, selon une étude réalisée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), publiée en 2020, « leurs comportements au quotidien restent consuméristes », « pas prêts à renoncer à leur envie de voyager », moins impliqués éco-gestes (trier les déchets, acheter des légumes locaux et de saison, réduire la consommation d’électricité), tout en se disant « préoccupés par le réchauffement climatique ».
L’école peut encourager les jeunes à remettre en question leur propre comportement. Depuis plus de dix ans, la formation de citoyens responsables est au cœur du projet de la première école hôtelière parisienne Guillaume-Tirel, connue sous le label Education au Développement Durable (E3D) depuis sa création en 2015.
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Le label E3D fait de toute école, collège ou lycée un lieu d’apprentissage des bonnes pratiques en intégrant les enseignements, les actions et projets pédagogiques, la vie scolaire, la gestion et l’entretien de la structure de l’école (utilisation de l’eau et de l’énergie, collecte des déchets, lutte contre le gaspillage alimentaire. , etc., ainsi que des coopérations externes. Colette Geneste, enseignante en marketing au lycée Guillaume-Tirel, et très impliquée sur ces enjeux, explique : « On ne se contente pas de prendre des mesures, on intègre les enjeux, les principes et les valeurs du développement durable dans les programmes éducatifs. , au quotidien.
Exemple : contrat saisonnier. Le chef pense à des recettes à base de produits locaux et de saison, à moins qu’on ne puisse conserver les aliments en conserve. Le label E3D comporte trois niveaux. Guillaume-Tirel est le premier établissement hôtelier à obtenir le niveau « professionnel », un grade professionnel qui confirme que des actions extraordinaires ont été menées et que désormais une voie permanente peut être franchie.
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Le toit de l’école abrite la safranerie, sous le potager. Chaque année, un nouveau thème est prévu. L’année dernière, l’objectif était de promouvoir les plantes aromatiques fraîchement cultivées. Cet effort a abouti à la publication du livre, Arômes, goût et qualité (éditions Épure, 2021). Ce dernier met en valeur le talent des élèves autour de délicieuses recettes mettant en valeur la flore la mieux adaptée à notre climat. « C’était un gros défi pour nous de transmettre nos connaissances à travers un livre. Ce programme m’a fait grandir professionnellement et en tant que personne », explique Rizni Rozair, une ancienne étudiante.
Mettre en place un collecteur de piles, gobelets, compost, menu locavore, économie circulaire comme lutter contre le gaspillage ne sont pas de vains mots. « Quand ils ont vu que le pain avait été jeté à la cantine, les élèves ont immédiatement prévenu le chef. Il a alors été décidé de faire des petits pains, raconte le directeur de l’école, Roberto Ghin. Rien n’est perdu. Tout ce qui est produit par les étudiants est vendu aux ouvriers. L’idée est de les sensibiliser aux coûts de production et cela aide à obtenir un solde d’argent. »
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Le lycée accueille des immigrés, qui ne connaissent pas les codes scolaires et sont souvent réorganisés en enseignement professionnel, notamment pour les CAP. La plus grande réussite du directeur est peut-être de l’avoir aidé à se sentir bien dans l’école. « Vous voyez des étoiles dans leurs yeux. Ils finissent par entrer dans une école qu’ils n’auraient jamais cru entrer, avec un costume et un sentiment d’égalité », raconte Roberto Ghin. Enfin, l’interaction intergénérationnelle est valorisée. Un professeur de mathématiques à la retraite accompagne des élèves du CAP et leur apprend à entretenir un potager. Ce vecteur d’intégration sociale favorise le partage, la coopération et le respect, et contribue à briser les préjugés et à réduire les discriminations.
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