Des syndicalistes qui militent pour la réintégration des personnels de santé suspendus en Guadeloupe pour avoir refusé les vaccinations obligatoires contre le covid-19 ont qualifié leur opposition à la Route du Rhum de « pas bonne pour la Guadeloupe », mardi à Pointe-à-Pitre.
« La région Guadeloupe dépense des millions pour que quelques marins puissent s’amuser en mer pendant que nous ne travaillons pas », a déclaré Gaby Clavier, syndicaliste de la branche santé de l’Union générale des travailleurs de la Guadeloupe (UGTG), lors d’une conférence de presse. . devant l’hôpital universitaire de la ville.
« On ne peut pas venir en Guadeloupe pour passer un bon moment quand il n’y a pas d’eau, pas d’hôpital, pas de transport, etc… La Route du Rhum ne profite en rien aux Guadeloupéens », a-t-il déclaré à propos de cette course en solitaire. , qui devait s’élancer mercredi de Saint-Mala et rejoindre l’île des Caraïbes.
Les membres actuels du « Collectif des organisations de lutte contre la vaccination obligatoire » ont dénoncé mardi le contexte de « maltraitance institutionnelle » et rappelé leur « détermination » à « légitimer » leur « lutte » pour la réintégration des soignants suspendus du travail. établissements hospitaliers.
Ils ont également exprimé leur opposition aux propositions du gouvernement.
Mi-octobre, le directeur de cabinet du ministre de l’outre-mer a proposé de multiplier les ruptures de contrat et les préretraites.
« Nous voulons la réhabilitation des soignants et le versement des salaires pour cette année de suspension », ont insisté les syndicalistes, confirmant que plusieurs Etats ont « enfin réintégré leur personnel non vacciné ».
L’opposition à l’obligation de vaccination a entraîné de nombreux contentieux entre la direction du CHU et une partie du personnel. La suspension des soignants a aussi été le point de départ de la crise sociale en Guadeloupe en novembre 2021.
Selon l’Agence régionale de santé (ARS), près de 2% des personnels soignants de Guadeloupe sont actuellement suspendus.