Le mouvement de grève qui a débuté il y a environ six semaines se poursuit. Pour maintenir l’équilibre du réseau électrique guadeloupéen, des délestages sont effectués tous les soirs et parfois en journée, entraînant à leur tour des dizaines de milliers de foyers guadeloupéens en panne d’électricité.
Le mouvement de grève des agents d’EDF, qui dure en Guadeloupe depuis environ six semaines, se poursuit alors que les agents mobilisés « ont décidé de poursuivre la grève pendant 20 jours calendaires », selon un courrier transmis par la Direction de l’Energie de la CGT Guadeloupe ( CGTG).
Pourtant, le conflit social, qui selon Jimmy Thélémaque, secrétaire général de la FE-CGTG, portait sur « les manquements graves au Code du travail par l’employeur », semblait proche d’aboutir à un accord, avec « 18 points « satisfaits » du 19e revendiqué », selon la direction d’EDF PEI.
« Là où il semblait que nous ne respections pas la législation du travail, nous y avons remédié », a déclaré Erwan Collet, directeur d’EDF PEI, filiale d’EDF, dont la centrale thermique produit une grande partie de l’électricité de l’île. Cependant, un point noir demeure dans les négociations : « l’indemnisation des agents dont les statuts et contrats n’étaient pas compatibles avec le droit du travail, notamment en cas de cotisations retraite », explique M. Thélémaque, qui demande à la direction de compenser le manque à gagner par une augmentation de salaire ou promotions au cours des années précédentes, ce qu’il a qualifié de « crime ».
M. Collet rappelle qu’il a déjà procédé à des augmentations salariales de « 24% depuis 2017 et prévu une augmentation de 10% sur 2023, ce qui va au-delà de l’accord Bino » issu de la crise sociale de 2009 qui « ne s’applique pas aux entreprises publiques ».
Et les syndicats ne comptent pas s’arrêter là : « Nous demandons que les délits et délits dont les autorités de l’Etat ont connaissance fassent l’objet d’un rapport au procureur de la République », a précisé M. Thélémaque, les audiences se dérouleront en présence d’un représentant de l’Etat.
Depuis le début de la grève, des délestages sont effectués tous les soirs et parfois en journée pour maintenir l’équilibre du réseau électrique guadeloupéen. Conséquence, des dizaines de milliers de foyers guadeloupéens seront privés d’électricité pendant « une à deux heures par client », selon EDF PEI.