Dans une ambiance surchauffée, le Danemark remporte le Bocuse d’Or 2023
Dans une ambiance digne d’une grande compétition sportive, alimentée en grande partie par les délégations nordiques venues soutenir leurs redoutables chefs, le Danemark a succédé à la France en remportant lundi la finale internationale du prestigieux concours culinaire du Bocuse d’Or. a remporté le titre devant les équipes de Norvège et de Hongrie. Le chef de 41 ans, qui officie dans un restaurant étoilé au nord de Copenhague, a emmené son pays vers une troisième victoire, après les éditions 2019 et 2011. « J’en rêvais depuis 20 ans », a confié le vainqueur, très ému, qui a remercié toute son équipe. Cornes de brume, pétards, les supporters danois ont été de loin les plus bruyants dans la grande salle de compétition, au sein du Sirha, le rendez-vous mondial de la restauration à Lyon Eurexpo. donne le meilleur de nous quand il y a beaucoup de bruit autour », confiait Brian Mark Hansen quelques minutes après la fin de l’épreuve, lui qui s’entraînait en jouant la BO des éditions précédentes. Défendant son titre, la France, représentée par Naïs Pirollet , âgée de seulement 25 ans et seule femme candidate chef, a terminé 5e. « Il n’y a pas de tristesse, c’est une victoire d’être arrivée jusqu’ici », a-t-elle réagi. « Pour les jeunes, ma participation a eu un impact, j’espère que ça envoie le message qu’il faut oser, et que quand on ose on avance quand même », a-t-elle ajouté. – Ambiance festive – La compétition s’est déroulée sur deux jours. Vingt-quatre équipes étaient en lice, dans une ambiance festive. » scandait la délégation finlandaise à peine couverte par les encouragements danois, tandis que les Islandais assuraient l’ambiance cordiale avec un dernier applaudissement lancé par les centaines de spectateurs venus assister à la cérémonie de remise des prix. Les Français ont entonné la Marseillaise à plusieurs reprises. La compétition est à la hauteur de l’ambiance sportive qui règne. Le chef finlandais s’entraînait dix heures d’affilée, enfermé dans un sous-sol. A 25 ans, il est l’un des plus jeunes de la compétition avec Naïs Pirollet. La jeune femme avait opté, dans la journée s précédant la compétition, pour un entraînement quotidien en conditions réelles, soit cinq heures et demie d’affilée. Membre de l’équipe de Davy Tissot, vainqueur de l’édition 2021, elle a emboîté le pas en prenant cette fois la tête de l’équipe de France. De nombreuses séances d’entraînement se font sans nourriture, juste pour maîtriser les gestes. « Un peu comme un combattant ou un pilote de Formule 1 », explique Davy Tissot, cette fois président du jury.- Courge et lotte -Le Danemark a remporté les suffrages du jury dans les deux catégories : un « menu enfant » autour de la courge et un plat principal composé de queue de lotte, la pièce la plus impressionnante du concours. orange sur leurs plateaux. Petite consolation pour la chef française : elle a remporté le prix spécial pour son plateau. La simplicité « est la chose la plus difficile à faire », note Davy Tissot. voir. Pièce maîtresse sur son socle et ses garnitures qui l’entourent, elle est présentée au jury et au public qui l’applaudit encore plus. « La cuisine, c’est la beauté, c’est la culture », résume le chef triplement étoilé Dominique Crenn, président d’honneur de la Grande Finale. Le tableau de présentation du Danemark rappelle la côte danoise omniprésente, à moins de 30 minutes où que vous soyez dans le pays. La saucière mauricienne, qui participe pour la première fois à la finale du Bocuse d’Or avec le chef Kritesh Halkory, est une immense coquille d’oursin. « J’ai envie de goûter à la courge, j’ai aussi envie de me laisser emporter dans un univers que je ne connais peut-être pas », confie Dominique Crenn lorsqu’on lui demande la formule gagnante. Un plat « qui vous emmène dans son univers » ou qui provoque « une émotion » : « Si ça me touche, c’est gagné », explique-t-elle.mla/dfa/or