En ces deux semaines de fin d’année, on s’intéresse au « grand limogeage ». Mardi 20 décembre, Benjamin, expert convoité de la data digitale, n’a pas pu résister aux sirènes des chasseurs de têtes.

C’est une industrie où la concurrence pour trouver les meilleurs experts est plus féroce que jamais. Nous détruisons les analystes de données, ceux qui fabriquent les données et les transforment en or pour les entreprises. Benjamin, 43 ans, est l’un d’entre eux. Autour de lui, l’an dernier, il y a eu le massacre, le grand départ : « Quand on voit tous les collègues qui vont voir un autre endroit. Nous disons que le marché s’en va. C’est intéressant ».

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Celui-ci habitué aux chiffres a rapidement fait ses calculs. « J’ai une formation d’économiste, je suis économiste de formation, donc je fais attention à l’inflation. J’ai prédit qu’il y aurait une inflation très importante. Je me suis dit qu’il fallait que j’augmente mon salaire car il y a une augmentation interne, c’est très difficile à avoir. Le mieux était de démissionner et de chercher du travail ailleurs », a-t-il déclaré.

Dans une industrie qui connaît, selon Benjamin, un taux de départ de 30% de l’effectif par an, les chasseurs de têtes veillent ces temps-ci. « J’ai été portée par mon réseau, d’anciens consultants rencontrés au cours de mes 17 années d’expérience. »

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