Par Philippe Baroux – p.baroux@sudouest.fr Mise en ligne le 01/10/2022 à 11:11

L’association Mer m’aide aligne le premier compétiteur handisport pour le concours de pêche de notre événement. Elle a été créée pour aider à revitaliser les militaires, policiers et gendarmes victimes de stress post-traumatique.

Ils sont quatre, trois compétiteurs et une personne qui les aide à bord. David Bernadou, Geoffrey Demouliez, Nicolas Pineau et Aline Pineau forment le premier équipage de pêche handisport engagé sur le concours du Grand Pavois. Moins présent dans le lac de La Rochelle pour réaliser une performance que pour présenter une toute jeune association…

Ils sont quatre, trois compétiteurs et une personne qui les aide à bord. David Bernadou, Geoffrey Demouliez, Nicolas Pineau et Aline Pineau forment le premier équipage de pêche handisport engagé sur le concours du Grand Pavois. Moins présente dans le lac de La Rochelle pour réaliser une vue que pour faire connaître la toute jeune association Mer m’aide créée pour la pêche sportive cicatrisant les plaies. Nicolas a été policier, victime d’un accident de la circulation, il se déplace désormais en fauteuil roulant : huit mois passés en centre de rééducation. David et Geoffrey étaient des soldats, ils ont été blessés dans la mission. Physiquement, psychologiquement, parfois les deux.

L’histoire a pris racine lors de l’édition 2021 du Grand Pavois. David et Nicolas se sont suivis sur les réseaux sociaux. L’un spécialiste de l’eau douce, l’autre de la pêche en mer, ils se retrouvent dans le salon, discutent. L’idée d’une association qui « prend le chemin de l’endurance » et de la pêche comme support tombe dans le bassin et fait son premier tour dans l’eau.

David Bernadou est alors revenu de loin. « La première partie de moi est morte en 2011. Je me suis détesté pendant dix ans et pendant dix ans j’ai été en désaccord avec le système, témoigne-t-il. J’ai mis du temps à comprendre que le système n’est pas si mal après tout, c’est Cette association a été créée en novembre 2021, pour « aider un ami » qui a été blessé. Pouvez-vous imaginer à quel point les soldats blessés dans la mission ont été traumatisés ? C’est impossible. Ici, lors de l’interview, David s’éclipse Il revient, s’excuse et reprend la conversation : « la pression est trop forte », explique-t-il, ce qu’il n’a pas anticipé en invitant des journalistes à venir découvrir l’engagement de l’équipage.

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Zoothérapie

Très vite, des enseignes de pêche sportive ont proposé des partenariats à Mer m’aide, sous forme de mise à disposition de matériel. Armer un bateau semi-rigide et venir concourir au Grand Pavois peut alors être envisagé. A bord, Geoffrey Demouliez est un débutant canne à pêche à la main. Mais son expérience dans la prise en charge des blessés a permis de marquer le parcours de la Mer qui m’a aidé, à ne pas commettre d’erreurs dans le lancement. Il est président de notre association Beyond handicaps, organisation affiliée à la Fédération des clubs de défense. Il propose des stages d’une semaine où des équipements sportifs variés comme le parapente, le VTT, la plongée sous-marine, etc., permettent de revitaliser et de gérer les émotions des stagiaires. Une soixantaine par an.

Jean-Christophe Sounalet / « Sud-Ouest »

Lancé sur la même trajectoire, Mer m’aide prévoit son premier apprentissage pour 2023 au Grau du Roi. Des sorties pêche en mer, bien sûr, et en passant par le Seaquarium pour ajouter des séances de zoothérapie. En attendant, les organisateurs recherchent des partenaires et des donateurs prêts à soutenir leur combat.