Par Yannick Delneste Publié le 10/06/2022 à 09:14
Le promoteur responsable des vices de structure de leur maison a renoncé à faire appel du jugement le condamnant à indemniser Alain Faye et Laurence Fourchon. Après trois ans de lutte, le couple a enfin pu commencer à travailler
La perceuse de la société Temsol travaille derrière la maison. Un micropieu qui descend encore 7 mètres sous terre. Un autre 33 sera placé dans les prochains jours sous la maison d’Alain Faye et Laurence Fourchon avant de s’attaquer au point crucial du chantier : le mur porteur au milieu du…
La perceuse de la société Temsol travaille derrière la maison. Un micropieu qui descend encore 7 mètres sous terre. Un autre 33 sera placé dans les prochains jours sous la maison d’Alain Faye et Laurence Fourchon avant de s’attaquer au point crucial du chantier : le mur porteur au milieu de l’habitation, qui a totalement échoué. « On voit plus ce genre de choses pour des problèmes de sécheresse », explique Joël Nouqué, le responsable du site. Des travaux de confortement ont débuté lundi sur cette maison qui s’effondre et c’est la fin d’un tunnel de trois ans que voit le couple de Montferrand.
Juillet 2018. Un technicien du pisciniste De Amorin sollicité par les propriétaires pour étudier le site et découvrir une fissure, une poutre fendue sous la maison. « Je ne le remercierai jamais assez », lance Alain Faye, qui salue ensuite l’ingénieur-expert Bernard Favier qui dresse un tableau-rapport accablant pour le constructeur : une faiblesse générale de la structure et des risques d’effondrement sont avérés, « la construction dans « l’économie et l’incompétence » souligné. Le couple a été contraint de quitter le logement en janvier 2019, hébergé pendant un an par la municipalité.
« Un quotidien insupportable »
Un travail de mur a été fait, le constructeur IGC a invoqué la garantie décennale expirée (la maison date de 2003) et n’a pas répondu aux demandes du couple et de leur avocate, Me Blandine Cachelou, qui ont assigné l’entreprise en justice. Un expert judiciaire confirme la malfaçon, et ordonne au couple de ne pas mettre de voiture au garage ni de recevoir plus de six personnes à la fois, sous peine de faillite. « Un quotidien constamment sous tension et insupportable », résume Alain Faye.
Le 13 avril 2021, le tribunal a condamné la CIG à verser 232 000 euros aux propriétaires. Le recours que le promoteur entend faire les met d’abord dans le désarroi car il prolonge leur calvaire matériel et financier (30 000 euros d’avance de frais) mais cela sera précisé à la fin de l’été, IGC renoncera à la suite de la procédure. « J’ai envie de dire aux gens qui sont découragés de ne pas baisser les bras : la justice a fait son travail », veut souligner Alain Faye qui fait alors face à l’embouteillage des chantiers pour artisans, en plus des inquiétudes sur l’approvisionnement : un an pour se renforcer . travailler pour commencer.
Le bout du tunnel dans un an
« Il nous reste encore six mois à un an, nous y habiterons le mobil-home mais on voit le bout du tunnel », sourit cet ancien cycliste de haut niveau, éducateur sportif et responsable de la sécurité aux Bassins des Lumières. à Bordeaux. . A quelques mètres de là, des ouvriers de l’entreprise JAPC posent une dalle pour un futur garage. Le couple devra attendre la terrasse et la piscine, le temps de surveiller la stabilité de la maison. « Quand tout sera fini, j’inviterai tous ceux qui nous ont aidés », promet Alain Faye. Pour l’instant, café et chocolats attendent les artisans, acteurs de la renaissance.