essentiel
A travers ses portraits, le photographe Yann Morvan visite la France dans sa diversité. Une vision empathique du staff, des fans, des classiques ou des fous. A découvrir au Muséum d’histoire naturelle tout l’été.
Il s’agit d’une galerie de portraits intitulée « Terres d’Hommes et Paysages de France » proposée par le Muséum d’Histoire Naturelle jusqu’en septembre. Yann Morvan est un photographe professionnel. Il est souvent ajusté, les yeux fixés sur le spectateur, parfois timide comme cet éleveur déguisé en animal de compagnie dans la pénombre de la grange, avec ce fleuriste espiègle et tendre, Meilleur Ouvrière de France, qui sent aussi pâle que frais et rose délicat. peau ..
Vamp et gros bras
Yann Morvan les a piochés dans leur univers : leur travail, un slalom entre cadavres pour le boucher du boucher, un regard dubitatif (« Vous pensez qu’il mérite une photo ? »), ou un conducteur de train devant sa locomotive. Sa valise, également à roulettes, provoque un planning de coupures entre les deux trains à piloter. Toujours en transport, toujours en déplacement. D’autres y voient une passion : un cycliste porte une tenue complète, des bottes western, une ceinture crantée, de grosses bagues métalliques et un inévitable tatouage au cou. Uniforme tribal ou stéréotype.
Le surfeur, adossé à sa planche, fait face aux curls de ses ancêtres sexagénaires, ancêtre de Waikiki, et une Malibu devant bimbo en silicone. Sa personnalité apparaît dans un chapeau qui lui donne une touche Amish. La tendresse surgit dans l’objectif de Morvan lorsqu’il dépeint les pauvres, les sans-abri, les humbles et les nobles à la fois, ou les canards reproducteurs, tout en douceur et en complexité.