FUTUROSCOPIE - Voyages invisibles des touristes

Avant, pendant, après : quand le mental est aux commandes

Avant, pendant, après : quand le mental est aux commandes

Inutile d’attendre la mise en place du métavers, ses univers virtuels immersifs, ses casques ou ses lunettes pour aborder la question complexe des voyages de demain. Le touriste, surtout depuis que des flots d’images sur écran le submergent, évolue dans un monde de représentations – réelles, virtuelles, fantasmées, symboliques – correspondant à trois étapes majeures de son voyage : le pré voyage, le voyage réel, le retour de voyage… Lesquelles en disent long sur ses émotions, sa personnalité, et son fonctionnement cognitif. Des données à prendre en compte pour une meilleure connaissance du touriste avant les grands chambardements technologiques des années à venir.

Le pré voyage : entre euphorie et stress

Le futur touriste veut voir avant de voir la réalité pour déclencher en lui un mécanisme de plaisir – DR : Depositphotos.com, nenetus

En fait, voyager ne signifie pas seulement se déplacer dans l’espace. &#xD ;

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A côté des gestes et déplacements indispensables au « vrai » voyage, un autre déplacement s’opère. C’est complètement au niveau mental, et surtout avant le voyage. &#xD ;

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Formant une période d’autant plus délicate que le cerveau est très actif voire obsédé par le projet de voyage, il provoque deux types de sensations de nature opposée :

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1 – Le plaisir du plan de voyage : La plupart des voyageurs sont revigorés, voire complètement euphoriques lorsqu’ils ont leurs billets d’avion en poche. Quelle que soit la date de départ, l’opportunité de partir suffit souvent à inspirer énergie et optimisme, tout en leur permettant de démontrer leur statut privilégié de « starter ». &#xD ;

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Pour décupler le plaisir, deux outils sont indispensables : d’une part, le futur voyageur en parle beaucoup et, par la parole, parvient à décupler les sentiments positifs.

D’autre part, il multiplie ses recherches d’images pour nourrir son imaginaire pour augmenter son information mais, surtout, pour le nourrir d’accessoires visuels pouvant augmenter le plaisir futur. &#xD ;

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Le cerveau abrite alors un défilé permanent d’images. Et plus il y en a, mieux c’est. &#xD ;

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Pendant le voyage : une surimpression continue d’images vraies et fantasmées

Pendant le voyage : une surimpression continue d’images vraies et fantasmées

L’imaginaire est mieux nourri, tant les images offertes par les écrans sont aujourd’hui abondantes. On en use, on en abuse, quitte à saturer nos centres de mémoire et à faire se heurter images positives et négatives. &#xD ;

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En fait, il veut faire voir au futur touriste la réalité avant qu’il ne la voie, afin de déclencher en lui un mécanisme de plaisir. &#xD ;

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2. L’angoisse du départ : au contraire, surtout à l’heure actuelle et le sujet du tourisme devenant un sujet anxiogène (grèves, manque de main d’oeuvre, incendies, canicule, etc.), quand le départ approche, c’est généralement le mécanisme du plaisir. contrarié par un autre mécanisme, cette fois plutôt négatif, faisant du film un thriller qui se déroule dans l’imaginaire d’un futur touriste. &#xD ;

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En général, plus le voyage approche, plus l’anxiété est grande, parfois au point de paralyser le voyageur en herbe. &#xD ;

Au retour, le récit de voyages s’installe et se nuance

Au retour, le récit de voyages s’installe et se nuance

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En fait, tous les sujets ne traversent pas ces deux phases avec une telle intensité. Mais, dans la version nuancée, les deux sont inextricablement liés au voyage précédent. &#xD ;

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Nous voulons tellement voir la réalité avant d’entrer en contact avec elle que nous fantasmons sur ses bons et ses mauvais côtés.

Une fois sur place, on pourrait penser que le voyage physique prime sur les représentations et que la plupart des voyageurs ouvrent complètement leurs sens à la découverte de la nouveauté et tentent d’inscrire le plus d’images possible dans leur mémoire. Mais ce n’est rien. &#xD ;

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Pour de nombreuses personnes, le voyage physique se double d’un voyage parallèle continu pour apprécier pleinement «l’ici et maintenant» souvent complètement dommageable dérivé de la masse d’images. &#xD ;

En conclusion

En conclusion

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Comment cette catégorie d’images apparaît-elle dans les comportements des touristes ? &#xD ;

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3. Comparaison constante : Certaines personnes, la majorité, ne voient la destination qu’à travers le filtre de la comparaison avec d’autres destinations populaires. Dans quel pays ils se trouvent, ça devient : « C’est comme en Tunisie, en Egypte, en Inde… » ou « C’est pas du tout… En Inde, en Thaïlande, en Tunisie… ! »

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4. Voyage augmenté : D’autres trouvent un site uniquement avec les connaissances supplémentaires qu’ils peuvent en tirer. Dès lors, ils explorent systématiquement leur smartphone, leurs « applis »… au lieu de se contenter de regarder autour d’eux et d’accroître leur évasion en mots et en images. &#xD ;