26 septembre 2022
Solutions inadaptées
– mis à jour le 28 septembre 2022
Suite à la démolition d’un camp pour mineurs non accompagnés place de la Bastille à Paris et l’expulsion de 50 jeunes étrangers de deux squats de la rue de la Canebière à Marseille, MSF appelle à une réponse permanente aux hostilités. l’âge et l’inconfort, plus nécessaires à l’approche de l’hiver.
Pathologies et troubles psychiques
En raison de la négligence du conseil local, des centaines de jeunes étrangers âgés de 14 à 17 ans sont contraints de vivre dans la rue ou dans des bâtiments insalubres. A Marseille, 12 jeunes réfugiés dans deux squats de la rue de la Canebière en janvier ont été expulsés le 21 septembre. A Paris, depuis mai, une soixantaine de jeunes dorment sous des tentes installées place de la Bastille, jusqu’à leur libération le 23 septembre. Dans tous ces cas, la seule solution proposée par les autorités était de vivre dans des quartiers résidentiels dédiés aux personnes âgées : une solution temporaire qui n’était pas adaptée à leur situation.
« Les centres d’hébergement d’urgence traditionnels, avec une majorité de personnes âgées et dans des conditions critiques, ne sont pas une solution adaptée pour les enfants scolarisés et nécessitent beaucoup de soins médicaux et sociaux », explique Julien Delozanne, responsable de MSF. programme à Marseille.
Après avoir été évalués à l’âge adulte et notifiés de leur refus d’être pris en charge par l’Éducation nationale, ces jeunes ont contacté le juge pour s’assurer que certains d’entre eux puissent être vus et bénéficier de la protection de l’aide sociale à l’enfance (ASE) . « La possibilité de faire appel d’une affaire devant un jeune juge est un droit inscrit dans la loi, mais ce droit est faux car pendant la procédure d’appel, il se retrouve sans abri ni soutien. En ignorant ce fait, les pouvoirs publics jouent un jeu politique dangereux qui met en danger la santé physique et mentale de ces jeunes », selon Xavier Crombé, chef de projet MSF en France.
Parmi les jeunes du squat de la Canebière, MSF a recensé de nombreux cas, touchés par des maladies graves de santé et des maladies mentales, qui suivent un traitement nécessitant un lieu stable et sûr, adapté à leur âge. Cinq jeunes ont contracté la tuberculose et sont examinés par une infirmière MSF. « Si aucun traitement n’est réalisé après l’opération de la maladie, la maladie peut s’aggraver, mettant en danger le pronostic vital du patient, surtout si la situation de vie est difficile », explique Marine Lasserre, infirmière MSF à Marseille. MSF a également pris en charge un jeune homme atteint d’une grave maladie mentale. Considéré comme un officier par les enquêteurs du département, il a été remis à la rue, malgré ses inquiétudes, la veille de son rendez-vous chez un psychiatre.