Lundi 30 janvier, le Premier ministre et dix autres membres du gouvernement étaient au Centre du monde arabe à Paris pour présenter une série de mesures contre le racisme et la discrimination. Ils touchent les étudiants, les enseignants, les entreprises, le numérique, les foyers…
Dans un grand mal, de grandes manières. Lundi 30 janvier, la Première ministre Elisabeth Borne, accompagnée de douze autres membres du gouvernement, a annoncé plus de 80 mesures pour lutter contre les actes et attitudes discriminatoires.
« Les discussions sur le racisme, les comportements antisémites et discriminatoires se poursuivent. Elles ont évolué et trouvent souvent refuge sur internet, où certains pensent pouvoir dire du mal en toute impunité. Ce n’est pas le bienvenu. Dans notre république, toute haine doit être combattue. » toutes les formes de discrimination sont suivies », a écrit le chef du gouvernement dans un éditorial.
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Une visite d’histoire pour les élèves, une formation pour les enseignants
Il a présenté son plan d’action en cinq domaines (nommage, mesure, amélioration de l’éducation et de la formation, accréditation, soutien). Voici les étapes de base.
Sur le plan pédagogique, Elisabeth Borne a annoncé, comme révélé ces derniers jours, qu' »une visite de l’histoire ou de la notion liée au racisme, à l’antisémitisme ou à l’antitsiganisme » sera rendue obligatoire pour chaque élève et un pendant la scolarité. « ¨Expliquer le présent avec la connaissance du passé ».
L’idée est aussi d’intégrer les questions liées à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations dans la formation des jeunes « hors cadre scolaire » comme lors des études du service national (SNU) ou des services sociaux.
Systématiser les « testings », amende civile dissuasive
Le gouvernement envisage également de renforcer la formation des enseignants dans ces matières. Ce processus devrait démarrer dans les prochains jours avec l’organisation d’une « journée de formation pour tous les enseignants et personnels scolaires ».
Concernant le monde de l’entreprise, le gouvernement veut s’attaquer au problème des discriminations à l’embauche et dans le monde du travail. Ainsi, le projet prévoit de multiplier le processus de test « régulièrement dans différentes parties du processus ». Il s’agit d’envoyer deux CV identiques à l’entreprise dont la seule différence est l’origine du candidat ou un facteur social discriminant comme le lieu de résidence.
Haine en ligne : un chantier d’envergure
Il s’agit aussi de savoir comment mieux protéger et accompagner les travailleurs et les entreprises en créant une « charge sociale gênante ».
Faciliter le dépôt de plainte, aggraver les peines pour les personnes dépositaire de l’autorité publique
Concernant l’urgente question de la haine en ligne, le gouvernement prévoit notamment de travailler en partenariat avec les médias sociaux, les acteurs du numérique et les influenceurs « pour développer des outils visant à améliorer le comportement des internautes ». Le nouvel outil sera lancé le 7 février lors de la Journée Safer Internet.
Avec ce plan, le gouvernement envisage également de renforcer son cadre juridique pour mieux traiter les cas de discrimination. Premièrement, le Premier ministre a exprimé sa volonté de faciliter et de maintenir les plaintes des victimes d’abus sexuels.
Il invite également la police à traiter correctement ces affaires par l’intermédiaire de la police. Comment? En développant « les plaintes hors services », en « identifiant dans la plainte en prenant le logiciel une situation raciste ou antisémite aggravée » ou encore en autorisant « l’anonymat dit des plaintes pour protéger la victime ».
Accès au logement : le défi
De mauvaises peines seront également établies pour des propos ou des actions discriminatoires tenus par des personnes qui ont reçu l’autorité publique pour exercer leurs fonctions. Le gouvernement veut également « autoriser la délivrance de mandats d’arrêt pour des crimes graves de racisme ou d’antisémitisme ».
Mieux lutter contre les discriminations en matière d’accès au logement (location ou achat) fait également partie des étapes importantes. Comment? « Inspiré de la convention conclue entre SOS Racisme et la FNAIM pour créer un dispositif de formation-gestion-enseignement, pour favoriser l’utilisation de ce projet auprès d’autres opérateurs immobiliers »