Par Pascal Rabiller Publié le 15/12/2022 à 17:01.

Plus de 7 millions de sapins de Noël, naturels ou artificiels, sont vendus chaque année en France. D’où viennent ces arbres ? Les vrais sont-ils de nos forêts françaises ?

Son blason, qui représente trois sapins, laisse penser que le département des Vosges serait le « pays du sapin de Noël ». Ce n’est pas le cas, bien qu’il s’agisse bien d’un département producteur. Selon l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) et selon le recensement agricole de 2020, la surface agricole dédiée à la culture des arbres…

Son blason, qui représente trois sapins, laisse penser que le département des Vosges serait le « pays du sapin de Noël ». Ce n’est pas le cas, bien qu’il s’agisse bien d’un département producteur. Selon l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) et selon le recensement agricole de 2020, la surface agricole dédiée à la culture des sapins de Noël dans les Vosges ne dépasse pas 55 hectares.

Quelle est la vraie région du sapin en France ?

C’est bien peu comparé au vrai pays du sapin de Noël français : la Nièvre et surtout le massif du Morvan où, sur 879 hectares, sont produits pas moins d’un quart des arbres « consommés » pendant les fêtes de Noël en France. . Le département devance les autres bastions de production de Bretagne et de Rhône-Alpes.

Vous l’aurez compris, la grande majorité des sapins de Noël, épicéas et sapins de Nordmann (espèce qui représente 8 sapins sur 10 vendus) ne proviennent pas de forêts mais de fermes et les sapins de Noël sont cultivés dans toute la France. . 80% des sapins de Noël commercialisés pour les fêtes proviennent du sol français. Les autres arbres naturels proviennent principalement d’Allemagne, du Danemark et de Belgique.

Quel business et quels emplois pour le secteur ?

La culture du sapin de Noël emploie 1 000 personnes en France. Un chiffre qui monte à 5 000 en haute saison. Chaque année, plus de 6 millions de « vrais » arbres sont vendus sur le territoire. Cela représente un chiffre d’affaires d’environ 180 millions d’euros par an.

À Lire  Formation et intégration

Pour un producteur, la culture du sapin de Noël rapporterait en moyenne 4 000 euros par hectare. Selon l’Association française d’arbres de Noël naturels (135 producteurs dans 52 départements), la densité moyenne de plantation est de 8 000 pieds/hectare. Il existe une filière bio, mais elle représente actuellement à peine 1 % des ventes annuelles.

Noël : Offrons-nous trop de cadeaux à nos enfants ?

Ce 25 décembre, comme chaque année à Noël, des milliers de jouets seront déposés sous les sapins. Mais nos enfants ont-ils vraiment besoin de tous ces cadeaux pour être heureux ? Pourquoi sont-ils autant proposés ?

Naturel, artificiel, quel impact environnemental ?

Environ un million d’arbres artificiels sont vendus chaque année. Selon une étude réalisée en 2009, l’empreinte carbone d’un arbre véritable, qui nécessite pourtant de nombreux traitements phytosanitaires, s’élèvera à 3,1 kg de CO2 par an, contre 8,1 kg pour un arbre artificiel. Sur le papier donc, pour le ménage qui garde son arbre artificiel trois années de suite, le bilan carbone est meilleur que pour celui qui utilise un arbre naturel chaque année.

D’où vient cette tradition ?

Il est difficile de déterminer l’origine exacte du sapin de Noël, mais on sait que si les Celtes, entre 2000 et 1200 av. J.-C., décoraient des arbres, exactement au VIIème siècle Saint Boniface décrivait l’arbre comme un arbre miraculeux et l’appelait l’arbre. de l’enfant Jésus. En France, c’est par l’Alsace qu’elle est arrivée, mais son origine laisse place à la justice locale. Pour certains, c’est en 1521 à Sélestat que le premier sapin de Noël est mentionné dans le procès-verbal de vente. Mais à Strasbourg, on parle d’un acte d’achat qui date de 1492. Au pied de l’arbre, les historiens ne se font pas de cadeau.