Le pape François a nommé Mgr. Bertrand Lacombe administrateur apostolique du diocèse de Montauban, après la démission de Mgr. Bernard Ginoux, en raison de son âge, a été annoncé par la Conférence épiscopale de France (CEF) dans un communiqué ce samedi 1er octobre. Mgr Bertrand Lacombe continue d’exercer sa mission d’archevêque d’Auch, indique le communiqué.
Évêque de Montauban depuis 2007, Mgr. Bernard Ginoux n’a pas encore 75 ans (il les fêtera le 14 octobre). A cet âge, l’évêque doit remettre sa démission au pape, selon le droit ecclésiastique, qui peut ou non l’accepter. Lorsque le nom du successeur n’est pas encore connu, il est d’usage que le Vatican nomme un administrateur apostolique en charge du successeur temporaire.
« J’ai remis ma démission au Saint-Père il y a quelques mois pour tenter d’être relevé de mes fonctions début octobre », explique Mgr Bernard Ginoux, qui s’apprête à prendre la relève à la fête de la Toussaint. à La Croix. un accueil spirituel au sanctuaire Notre-Dame de la Miséricorde, à Rochefort du Gard, près d’Avignon où il est né.
Beaucoup d’investissement
C’était l’évêque de Nîmes, Mgr. Nicolas Brouwet, qui l’a contacté en début d’année à la recherche d’un prêtre à qui il confierait la mission de séjourner dans ce sanctuaire, animé par une équipe de laïcs pendant six ans. « Je lui ai dit que je me voyais en retraite active là-bas. C’est un endroit que je connais depuis l’enfance », raconte Mgr Bernard Ginoux, qui se dit « heureux d’être en bonne santé ». La décision a été prise en avril dernier.
Déjà fin mai 2022, une messe d’action de grâce était célébrée dans l’une des plus grandes églises du diocèse, fermée depuis deux ans après l’apparition de fissures après l’agrandissement du parking souterrain. « Je voulais exprimer ma gratitude. Je suis particulièrement attaché à toutes les personnes que j’ai rencontrées, prêtres, diacres et responsables diocésains, a déclaré Mgr. Bernard Ginoux, qui a rappelé les « temps difficiles au niveau financier », qui ont nécessité des « mesures drastiques ».
Pour Mgr Montauban, le MRJC n’est plus un mouvement catholique
L’actuel évêque en paix, qui circulait dans les ronds-points du temps des gilets jaunes, a toujours eu une communication assez directe et parfois clivante. Il assure qu’il a « fait de son mieux » et évalue que le diocèse se porte « plutôt bien » aujourd’hui.
« Dans un petit diocèse comme celui de Montauban. Parfois, il est difficile de déléguer, car il n’y a personne. Ça demande beaucoup d’investissement, il y a parfois beaucoup de pression, conclut Bernard Ginoux. En 15 ans, il y avait à la fois de la joie et de la tristesse, mais aujourd’hui je peux dire que la somme des joies est plus grande ».