En cette période de grand ménage de printemps, pourquoi ne pas lâcher un peu de lest intérieur ? Aleteia vous propose une sélection de quelques retraites spirituelles… plutôt singulières.

En cette période de grand ménage de printemps, pourquoi ne pas lâcher un peu de lest intérieur ? Aleteia vous propose une sélection de quelques retraites spirituelles... plutôt singulières.

La prière au pinceau

Les Prémontrés de l’Abbaye Saint-Martin de Mondaye (Calvados) proposent une retraite de cinq jours sur l’art de l’icône. Le refuge est ouvert aux débutants comme aux experts. Le frère Julien, de la communauté, explique que « l’écriture d’icônes est un exercice en communauté. C’est un débat à caractère sacré. Vous avez une idée de qui il est et c’est ce que vous représentez dans l’icône. » Chaque retraitant choisit un saint ou une scène biblique qui lui tient à cœur, puis entre dans un dialogue intérieur avec lui, l’habitant à travers son pinceau. L’icône a un rapport particulier avec le temps car le travail qui se fait en silence prend du temps. Plusieurs temps de séchage sont nécessaires. Le clergé est invité à se joindre à la prière communautaire. « Je suis dans un état second, ajoute le prémontré. assistent souvent de plus en plus aux offices. »

La prière à la raquette

Chaque année, le Frère Pierre, de la Communauté des Béatitudes de Nay (Pyrénées-Atlantiques), propose une semaine alliant prière et plaisirs sportifs, notamment le tennis. Les participants jouent deux heures et demie de tennis par jour et sont invités à participer à la vie fraternelle et liturgique de la communauté. Le frère, ancien moniteur de tennis, explique qu’on peut trouver des valeurs évangéliques dans le sport. « Le tennis est un apprentissage concrètement dirigé de la vie spirituelle ». « Le ballon nous confronte à nous-mêmes », souligne-t-il. Le joueur doit apprendre à réagir en fonction de sa vitesse. « Vous apprenez à être à l’heure. » Pendant la semaine, en plus des cours de tennis du matin, les participants profitent de temps de culte, d’enseignement et de détente.

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Prières et céréales

On ne présente plus sainte Hildegarde de Bingen, bénédictine du XIIe siècle, mystique, compositrice et visionnaire. Dans ses écrits, il présente l’épeautre comme une excellente céréale pour la santé. La Maison de bienfaisance de Tressaint (Côtes-d’Armor) propose une semaine de retraite à l’école Sainte-Hildegarde, pour « restituer la nourriture de la terre » et « limiter une bonne partie de la nourriture ‘superflue’, afin de se concentrer sur Il s’agit de la mono-régime, c’est-à-dire que durant cette semaine les participants mangent des repas préparés de différentes manières, la plupart avec du bûcher.Une semaine durant laquelle ils reçoivent également des leçons sur la vie chrétienne et participent à la liturgie. retraite pour devenir plus conscient de votre corps et grandir dans la foi.

Abeilles et prières

Saint François nous a appris à aimer les animaux. Les frères de l’Abbaye Notre-Dame d’Ourscamp (Oise) proposent des retraites apicoles spirituelles. Ces retraites se déroulent le week-end, du samedi au dimanche après-midi. Le renouvellement est divisé en trois parties : la première pour le travail à la ferme apicole ou à la miellerie (selon la période de l’année), la seconde pour la prière et la dernière pour l’apprentissage ou le partage. Cette courte retraite permet de découvrir le fonctionnement de la ruche tout en profitant de l’environnement monastique. Comme le dit le Frère Bernard, qui travaille dans les ruches, « Le monde merveilleusement organisé des abeilles renvoie à la Création et au Créateur.

Clown et prières

Ne rigolez pas : au centre spirituel d’Hautmont (Nord) vous est proposée une retraite de cinq jours intitulée « Corps, cœur, clown…chemins vers Dieu », basée sur les exercices spirituels de saint Ignace, utilisant la pratique de théâtre de clowns. « La spécialité du clown, c’est qu’il fait appel à son authenticité, à sa spontanéité », explique Agnès Penet, qui suit la retraite. Pratiquer le théâtre clownesque permet d’aller à l’intérieur de soi pour mieux comprendre ses émotions. « Cela demande une ouverture du cœur. » Les participants aux exercices expérimentent des exercices d’improvisation à partir des textes bibliques du jour, des dates d’ateliers, des moments d’échanges en groupe, des temps de prière. Clown… allons droit au but.