Les épargnants français sont peu intéressés par les placements et souvent peu diversifiés, selon l’étude « Global Investor Portfolio Survey » publiée par Morningstar.

Les investisseurs français sont généralement méfiants vis-à-vis des marchés financiers, incompris et perçus comme trop risqués.

Ainsi, les placements liquides et sans risque avec des dépôts et un produit d’assurance local à capital garanti appelé « Fonds en Euros » représentent la majorité des investisseurs de portefeuilles, contenus dans des contrats d’assurance-vie.

Selon la Banque de France (ACPR), en 2021, l’épargne financière des Français était principalement placée en dépôts à vue, en dépôts temporaires et en dépôts amortissables. Les fonds en euros ont représenté 28 % du total des investissements domestiques (1 684 milliards d’euros).

Moins de 20 % des investisseurs individuels détiennent des actions, des obligations ou des fonds communs de placement.

Les détenteurs d’actions, d’obligations et de fonds communs de placement ont accès à un large éventail d’options entre fonds ouverts (domiciliés en France ou dans les deux principaux centres OPCVM, Luxembourg et Irlande), produits structurés et fonds indiciels cotés.

Bien que les investisseurs français puissent en théorie investir directement dans des actions à travers l’Europe et au-delà, il existe une nette préférence pour les entreprises nationales.

Les fonds sont généralement investis par le biais d’assurances ou de canaux bancaires où les pots-de-vin sont intégrés aux frais de gestion annuels d’un fonds, ce qui entraîne souvent des frais élevés.

Les ETF ont gagné en popularité au cours de la dernière décennie, mais sont encore utilisés de manière marginale.

Comme sur de nombreux marchés, une tendance clé est l’investissement durable : une part croissante d’investisseurs prend désormais en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) lors de la prise de décisions d’investissement, selon des enquêtes, et les investisseurs ont accès à un pool d’investissements durables en croissance rapide. produits localement.

Outre les actifs financiers, l’immobilier joue un rôle important dans les portefeuilles des investisseurs.

C’est un moyen privilégié de se constituer un patrimoine à long terme et de répondre aux éventuels besoins de retraite.

Un conseil financier large avec une approche de portefeuille total fait défaut en France.

En dehors des investisseurs les plus riches, s’associer à un conseiller financier indépendant pour construire un actif stratégique holistique est une entreprise rare.

La plupart des investisseurs comptent sur leur conseiller bancaire pour obtenir des conseils financiers.

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Ce qu’ils obtiennent est souvent orienté produit, limité à une évaluation basée sur un questionnaire de risque : en règle générale, un investisseur considéré comme ayant un profil de risque faible ou moyen ne sera pas incité à investir dans des produits à risque plus élevé, quelle que soit . de la forme de leur portefeuille total (y compris l’existence d’un patrimoine non financier) ou de leurs objectifs à long terme.

Les investisseurs recourent peu à l’aide de conseillers financiers.

La plupart délèguent ces décisions à leurs conseillers bancaires, qui s’appuient souvent sur les ressources internes des compagnies d’assurance ou de leurs filiales de gestion d’actifs et proposent le plus souvent leurs propres produits financiers.

L’avènement des outils en ligne, tels que la planification patrimoniale, les robots-conseillers et les simulateurs d’épargne, a encouragé les investisseurs, en particulier les plus jeunes, à agir de manière indépendante.

Outre les carences en matière d’éducation financière, le désintérêt des investisseurs français pour les placements financiers s’explique également par l’étendue du système de protection sociale en France.

La retraite, la santé et l’éducation sont en grande partie gérées et financées par l’État et ne nécessitent donc pas une épargne importante spécifique des ménages français.

Le régime de retraite obligatoire s’apparente à un régime à prestations déterminées avec le principe que les salariés actuels financent la retraite des retraités.

Cependant, les inquiétudes croissantes quant à la viabilité à long terme du système de retraite modifient lentement les attitudes, et de plus en plus d’investisseurs épargnent désormais spécifiquement pour leur retraite.

L’intérêt pour les régimes volontaires d’épargne-retraite individuelle et d’entreprise, avec des cotisations incitées par des avantages fiscaux, est croissant, mais ce n’est pas encore généralisé.

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