Enquête sur les menaces de mort contre le CPE après une dispute sur le voile d'un lycéen

Une enquête est en cours après que la conseillère pédagogique principale du lycée Charlemagne à Paris a porté plainte pour harcèlement en ligne suite à un incident impliquant une élève qui s’est présentée voilée à une épreuve écrite du baccalauréat français.

« Les services de la vie scolaire ont été renforcés et l’encadrement sur place amélioré », a prévenu le rectorat de Paris. Le lycée Charlemagne, établissement du 4e arrondissement de Paris, qui fait également partie des centres d’examen du baccalauréat, intéresse particulièrement les services académiques, judiciaires et préfectoraux depuis l’ouverture de l’enquête vendredi juin. Le 17, par le centre national de lutte contre la haine en ligne contre le parquet de Paris, suite au dépôt de plainte du conseiller principal d’éducation (CPE), victime de menaces de mort et de harcèlement en ligne.

Les faits remontent à jeudi, lorsqu’une jeune fille voilée s’est présentée devant un lycée pour participer au premier examen anticipé – autrement dit, en écriture française pour le baccalauréat. Le CPE, à l’entrée, lui interdirait d’entrer si elle ne retirait pas son voile. Ensuite, selon une source policière citée par l’Agence France-Presse (AFP), la version est différente. Le CPE s’assure que l’étudiant refuse de se dévoiler ; le lycéen a affirmé l’avoir fait, mais n’a pas pu entrer dans les lieux immédiatement.

Des « échanges tendus »

Des « échanges tendus »

Le témoignage de cette étudiante, apparaissant de dos, un voile rose couvrant ses cheveux, a été mis en ligne par le site d’extrême gauche Révolution Permanente ; il fait écho à la première version. Mediapart a également présenté le témoignage d’une jeune fille qui a affirmé avoir été « agressée ». Les éléments transmis par le rectorat de Paris confirment « l’échange tendu », mais racontent, eux, une autre histoire :

« Sur la base des premières informations recueillies, cette candidate a dans un premier temps refusé de retirer son voile, contrairement à la réglementation en vigueur, pour entrer dans l’école et procéder à des contrôles d’identité, malgré plusieurs rappels légaux par des personnels de la vie scolaire, d’être présente à l’accueil. »

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Le ton sera haussé, « avant que la candidate n’accepte finalement de retirer son voile, et qu’elle puisse être accompagnée dans sa chambre ».

L’utilisation des symboles religieux lors des examens a été encadrée par le Vade-mecum de la laïcité, sorte de boîte à outils réalisée par le Conseil des sages de la laïcité, à l’usage de la communauté éducative, en 2018, et régulièrement mise à jour depuis. A ce sujet, il est rappelé à nouveau que l’article L141-5-1 de la loi sur l’instruction publique s’applique dans l’enceinte des lieux publics. « Dans les écoles publiques, les collèges et les lycées, il est interdit de porter des signes ou des vêtements où les élèves semblent montrer une appartenance religieuse », lit-on.

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