C’est un véritable calvaire que vivent actuellement une centaine d’enfants partis en séjour linguistique à Malte. Après avoir découvert des cas positifs chez certains de ces jeunes, les conditions d’admission ont été durcies par le gouvernement local. Les activités ont été réduites à néant. Les enfants contacts ou les cas positifs au Covid ont été placés à l’isolement sans contact avec le monde extérieur.
Anne-Laure Laumond habite à Brive. Sa fille de 14 ans a participé à ce séjour linguistique. « Des vidéos sur les lieux ont vu ces enfants placés à l’hôtel dans des conditions difficiles », raconte la mère de famille. « On n’enferme pas les enfants comme ça ! »
Au final, Anne-Laure Laumond a rendu sa fille par ses propres moyens. « Nous l’avons ramenée ce jeudi en catimini. Elle est revenue en nous disant que c’était une expérience horrible. Dans la rue, ils sont passés pour des pestiférés. »
Education First pointé du doigt
Pour de nombreux parents, l’organisateur EF a été négligent. Alain Creveau habite La Souterraine. Il veut faire revenir son fils Aris Teulon, 12 ans et demi, toujours bloqué à Malte. « Aujourd’hui, il est là pour un séjour linguistique mais il suit les cours sur son téléphone portable ! Ce n’est pas ce que nous avons payé. Je ne comprends pas pourquoi mon fils ne peut pas être renvoyé. »
Pour Anne-Laure, les règles sanitaires ne sont pas respectées. « Ma fille a côtoyé d’autres groupes d’enfants. Au départ, il a dit qu’il n’y aurait pas de mélange entre les enfants. » Les parents ont pris une décision, ils veulent porter plainte et demander à EF de renvoyer tous les enfants qui ne sont pas des cas positifs ou des cas contacts.
Une fois contacté, Education First passe la douane. Pour l’organisation, l’Etat maltais interdit tout retour pour contact ou cas positifs. Une information que dément Alain Creveau : « Personne ne m’a dit qu’il était positif. Il était encore sur la plage ce matin. Ils ne veulent pas les renvoyer pour des raisons financières. »