Le caractère délabré du bâtiment est évident. En 54 ans de vie, rien n’a changé, pas même les escaliers en bois. « S’il y a un incendie, nous mourrons tous ! » libérer le premier superviseur. Ici, tout semble réglé, avec du scotch au mur ou encore avec ce robinet dans le bureau du surveillant : « Il faut le mettre quand il pleut, mais le sortir quand il ne pleut pas sinon pour ne pas qu’il brûle. Là on a oublié de le bloquer, il a plu, du coup on a été inondé » sur ordinateurs et à sec.

Dans le bâtiment A, les signes de chaleur sont partout et d’autant plus que la tempête du 17 août a fait décoller une partie du toit.

De la rouille, de l’humidité et des détritus

. Le travail n’a pas encore été fait. « Un jour, le toit s’est rempli d’eau jusqu’à ce qu’une partie tombe dans la route, dit un gardien, je suis ici avec les prisonniers, il faut aller le plus loin possible ».

Des travaux en cours dans le bâtiment B

Dans l’une des cellules du quartier pénitentiaire, le signalement a surpris Andrée Taurinya, adjointe du LFI de la Loire, venue visiter la prison mardi 1er novembre : « Les toilettes sont rouillées, on ne peut pas je n’ai pas , les murs et le sol ont tous disparu. Il y a 10 cm de déchets devant la fenêtre et elle ne ferme pas, donc je ne peux pas imaginer la température quand il fait froid dehors.

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Pendant quelques mois, les travaux ont commencé, mais d’abord dans le bâtiment B, construit dans les années 90. Des douches sont installées dans les cellules des détenus. « Ce sont des tests, surtout pour voir si le débit est bon et s’il peut supporter la douche partout. Comme le bâtiment A est ancien, il faut faire attention au poids de la douche et après on ne peut pas faire passer les câbles à l’intérieur Le mur est très faible, il faudra donc recourir à des goulottes.Cette responsable, comme ses collègues, aurait préféré construire un nouveau centre à un autre endroit, mais le projet a été abandonné.Il y a investi 15 millions d’euros.

« La vraie difficulté que nous avons, c’est la gestion des détenus malades mentaux ou malades mentaux. » – Gardiens

Hormis le lieu lui-même, le plus intéressant est le propos de la première surveillante qui a déclaré que selon elle, la moitié des 428 personnes détenues ont une maladie mentale ou mentale. Cependant, seules deux infirmières sont présentes pendant la journée et il n’y a pas de surveillant après 18h40. « Quand un détenu devient violent, je n’ai pas de solution avec mes équipes. On essaie de jouer avec la réduction, les travailleurs sociaux, on fait tout pour qu’il ne devienne pas cuisinier, mais ce n’est pas clair et les psychiatres sont durs, comme dehors.  » .