Trois semaines après le passage de l’ouragan Fiona en Guadeloupe, l’eau n’est pas encore revenue dans tous les villages de l’archipel des Antilles dont le réseau de distribution d’eau n’était pas encore en mauvais état.

A Capesterre-Belle-Eau, les pluies avaient atteint plus de 500 mm en 24 heures et la canalisation d’un des plus grands domaines – qui alimente la quasi-totalité de l’île de Grande-Terre – était-elle rompue et emportée par le fleuve en une inondation. . La canalisation « n’alimente qu’une partie des habitants » de la ville, qui est l’une des plus importantes de Guadeloupe avec 17.741 habitants en 2019, explique Corinne Faure, chargée de communication du Syndicat mixte de gestion de l’eau et d’assainissement Guadeloupe (SMGEAG).

Des tours d’eau

Trois semaines après le décès de Fiona dans la nuit du 16 au 17 septembre, l’organisation s’est déclarée « prête pour une réparation d’urgence », mais envisageait désormais un « gros travail ». Dans toute l’île, des châteaux d’eau « Post-Fiona » – qui consistent à couper l’eau d’un quartier pour en alimenter un autre – sont aménagés pour alimenter tour à tour différentes parties de l’île.

Une situation pourtant bien connue des citoyens guadeloupéens, car le réseau de la zone, majoritairement endommagé, n’a pas fait l’objet d’un gros œuvre depuis près de 40 ans, et selon les estimations, entre 65% et 85% des eaux serait perdu entre. capture et diffusion.

Les bureaux d’urbanisme travaillent toujours pour trouver le lieu et le calendrier des travaux qui seront effectués, dont chacun sait qu’ils prendront plusieurs semaines, au moins. De nombreux travaux d’urgence ont été réalisés par le District et le Département. Cette dernière a annoncé mercredi 5 octobre « la mobilisation de ses atouts stratégiques » dont elle « dispose pour les activités d’irrigation agricole », afin de « renforcer l’opération d’appui au SMGEAG ». Du côté des usagers, l’intelligence prime : la récupération de l’eau de pluie, le remplissage des bouteilles quand l’eau revient, voire parfois.

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Packs d’eau et unités mobiles

La distribution des bouteilles est organisée « en collaboration avec la Sécurité publique » selon un calendrier précis, précise la commune dans un communiqué. Le dernier week-end de septembre, « dix palettes ont été distribuées pour soutenir les habitants de Saint-François », soit plus de 7.560 litres. Pour l’île de La Désirade, deux palettes ont été transportées grâce à l’hélicoptère Dragon, selon une source.

Entre le 28 septembre et le 3 octobre, environ 450 bouteilles d’eau en bouteille ont été distribuées, selon les communiqués du district. L’eau potable est également fournie par l’unité de dessalement de Pointe-à-Pitre.

Dans le Sud Basse-Terre, la phase d’intervention dans la zone de la Croix-Rouge a rendu potable plus de 70 000 litres distribués dans quatre villages où l’eau est progressivement revenue du fait des activités précédentes. Pour autant, « nous ne sommes pas encore sortis d’urgence », souligne la source préfectorale.

Alerte à la pollution de l’eau

Au manque d’eau s’ajoutent des restrictions réglementaires de consommation : le 1er octobre, les autorités sanitaires ont lancé une alerte à la pollution de l’eau en raison de la « présence d’aluminium » en abondance dans les villages de la Désirade, Sainte-Anne et Saint-François. .

Dans les communes les plus touchées, cependant, la crise des « QG » s’est refermée l’une après l’autre. « Les gens recommencent à vivre », a déclaré André Atallah, maire de la région de Basse-Terre, où la tempête a tué une personne. Dans l’arrondissement de Rivière-des-Pères, « les victimes de sinistres ont été renvoyées dans leurs foyers et leurs familles », précise le conseiller de la ville. Une vingtaine d’autres doivent être relogés.

Ils pourront bénéficier du fonds de relogement d’urgence pendant six mois, « mais après, il faudra trouver d’autres solutions », indique André Atallah, qui est censé gérer les problèmes d’architecture : le pont, centre principal de Basse Terre. , est fortement réduit. « Nous l’avons rouvert pour les feux de circulation après les travaux, mais cela ne suffira peut-être pas. » Les experts ont été chargés de commenter l’état des 40 ponts de l’île, qui ont été touchés par l’attaque des eaux. Leur rapport n’a pas été publié.