Publié le 27 septembre 2022 à 17h57 Mis à jour le 27 septembre 2022 à 18h37
Comment gérer son épargne et son épargne ? Cette question sera posée pendant trois semaines, à raison d’une heure quinze minutes par semaine, notamment pour les étudiants. Ce sont des comptables bénévoles qui se sont inscrits à un cours en ligne gratuit proposé par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Institut national de la consommation (INC), qui édite le magazine 60 millions de clients.
L’équipe de formation comprend la directrice de la communication et de la conservation de l’AMF, Claire Castanet, et son adjointe, Florence Corne.
30.000 participants
Les inscriptions sont ouvertes depuis le 29 juillet et les cours débuteront le 3 octobre, lors de la Global Investor Week. Il s’agit de la troisième édition de cette formation ouverte à tous, sans aucun prérequis. La première session a été lancée en 2020. Lors des deux premières éditions, 30.000 épargnants ont participé, révèle l’Autorité des marchés financiers.
Ce cours couvre quatre thèmes principaux : le rôle de l’investisseur, son parcours et ses objectifs, les principaux concepts liés au financement de marché (tels que l’utilisation des fonds, la diversification, la récupération des risques), l’utilisation des investissements et un module qui enseigne comment repérer la fraude.
« Chaque section est composée de vidéos et de documents interactifs. Il peut se faire en une à deux heures et se termine par un test d’autocorrection pour déterminer la réussite du cours », précise l’AMF. Au final, les étudiants qui auront répondu correctement à au moins 50 % des questions recevront un suivi -up certificat, qui peut être ajouté à un examen blanc.
Des Français mécontents de leur culture financière
Cet effort répond à un problème important, voire préoccupant, des pouvoirs publics : le manque d’éducation financière. Selon une étude publiée en décembre 2021 par la Banque de France, près de 7 Français sur 10 jugent leur culture financière moyenne ou faible. Parmi les concepts les mieux compris figurent l’inflation et les taux d’intérêt, deux indicateurs qui sont au centre des préoccupations des dirigeants et des autorités financières depuis le début de la guerre en Ukraine.
Dans son étude sur le comportement et la décision des investisseurs, dont la deuxième partie a été dévoilée le 27 septembre (1), le gestionnaire d’actifs international Schroders montre également le manque de connaissances financières, que l’on retrouve sur le groupe des clients à hauts revenus. En effet, la spécificité de cette étude est de se focaliser sur les investisseurs ayant moins de 10 000 euros à investir dans les 12 prochains mois.
Excès de confiance
Cette recherche montre que les entrepreneurs qui s’estiment avoir un haut niveau de connaissances financières se trompent sur leurs compétences. Dans le test qui leur a été soumis dans le cadre de l’étude Schroders, ils font mieux que les conservateurs qui se considèrent comme des innovateurs. Dans le détail, 89% des Français interrogés ont répondu qu’ils considéraient « rapide » comme une erreur, contre 90% des personnes qui se qualifient de « débutants ». Quelle que soit la nationalité, cette plus grande confiance a également fait ses preuves.
« La finance, cependant, n’est pas sorcier », a déclaré Yves Desjardins, directeur général France de Schroders. La seule chose que nous faisons, c’est d’investir de l’argent dans des entreprises ou dans la dette publique. » Selon lui, « on peut commencer par donner une heure de cours dans les écoles primaires et secondaires pour initier les enfants aux politiques financières, afin de construire un socle de connaissances normales », a rappelé Yves Desjardins.
(1) Schroders a nommé alan. l’agence et iResearch pour mener son enquête en ligne indépendante auprès de 23 950 investisseurs (dont 21 131 actifs et 2 819 retraités) dans 33 endroits à travers le monde entre le 18 février et le 7 avril 2022. au moins 10 000 € (ou équivalent) dans les 12 prochains mois et qui changé leurs investissements au cours des dix dernières années. Ces personnes sont considérées comme représentant la population d’entrepreneurs dans chaque localité où l’enquête a été menée.