Les nominations judiciaires se succèdent pour ce jeune de 22 ans originaire de Vanneta. Vendredi dernier, il a été condamné à trois ans de prison pour avoir agressé un automobiliste qui venait d’utiliser un cutter. Dans quelques jours, toujours dans la même salle mais cette fois devant le Jury, il devra répondre de l’accusation de coups qui ont entraîné la mort d’un jeune à Questembert. Ce mercredi, devant la chambre correctionnelle, il a été poursuivi pour un accident de la circulation ayant causé des blessures graves à un mineur, un passager du véhicule qui a quitté seul la route.
Fausse déclaration aux gendarmes
C’était le 3 juillet 2021, vers 5 heures du matin, à Saint-Allouestre, lorsque les gendarmes sont intervenus. Ce Vannetais leur avait dit qu’il était passager et que le chauffeur avait pris la fuite à pied. Mais l’enquête et les déclarations du passager blessé ont rapidement établi que c’était ce Vannetais qui conduisait. Il avait conduit après avoir consommé des stupéfiants, avec un taux d’alcoolémie de 0,96 g/l, il n’avait jamais eu de permis ni d’assurance et il n’avait pas soumis sa voiture, achetée quelques jours auparavant, au contrôle technique.
Au tribunal, le prévenu a expliqué : « J’ai été surpris par une voiture qui s’approchait pleins phares dans la direction opposée. J’ai fait cette fausse déclaration aux gendarmes parce que j’avais peur. Je m’étais inscrit pour passer le permis. J’avais récupéré ma petite amie mineure pour passer une nuit à Moréac quand nous avons bu de la vodka et fumé du cannabis. Je pensais y dormir, mais j’ai décidé de ramener ma copine chez ses parents qui lui avaient interdit de sortir ce soir-là.
Son avocat parle d’« immaturité. Cela a commencé lorsqu’il est parti à la recherche de cette jeune femme alors qu’il lui était interdit de la voir. Aujourd’hui, il est conscient de la gravité des faits. »
Un « comportement détestable »
Le défenseur de la jeune victime et ses parents parlent d’un « comportement dégoûtant en déférant sa responsabilité à cette jeune fille qu’il devait accompagner. Elle souffrait d’un traumatisme crânien et de jambes cassées, et en fauteuil roulant depuis plusieurs mois. »
Pour le procureur, « l’enquête a déterminé que le prévenu a effectivement voyagé quatre fois de nuit entre Moréac et le domicile de son amie passagère, la mettant en danger à chaque fois. Ce n’est pas lui qui a déréglé sa vitesse sur la route mouillée dans un virage dangereux. Il préfère blâmer les autres, même mentir qu’il ne conduisait pas
Bien qu’une peine de 18 mois de prison ait été requise, le tribunal a condamné le contrevenant à un an de prison avec sursis, assorti d’un an d’interdiction de conduire et sa voiture a été confisquée.