Ancien vice-président du tribunal judiciaire de Dijon, le prévenu a reconnu les faits, mais affirme qu’il n’est jamais passé à l’acte.
La justice professionnelle est loin d’être sans faille. Ce vendredi 18 février, un homme de 56 ans comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Besançon (Doubs) pour avoir prétendument proposé sa fille, alors âgée de 12 ans, comme partenaire sexuel potentiel sur un site de rencontre.
Signalé par un internaute
Selon Ouest France, cette affaire est née d’un signalement réalisé en 2019 par un utilisateur du site en question, tombé sur une annonce dans laquelle un homme « suggère à sa fille de 12 ans d’avoir des rapports sexuels ». L’enquête diligentée par la police a ensuite permis de retrouver la trace du suspect, qui exerçait les fonctions de vice-président du tribunal judiciaire de Dijon (Côte-d’Or).
Interpellé par la police, l’individu a avoué les faits, mais a soutenu qu’il ne s’agissait que de « fantasmes qu’il ne réaliserait jamais ». Après ces aveux, il a logiquement été inculpé et placé sous contrôle judiciaire, tandis que la procédure judiciaire se poursuivait.
Le procès reporté une première fois en raison de l’état de santé de l’accusé
Ce vendredi, l’ancien magistrat, démis de ses fonctions par le Conseil supérieur de la magistrature en 2021, sera jugé, selon Ouest France, « pour ‘provocation sans conséquences’ pour avoir commis les faits de ‘corruption de mineur’, ‘viol' ». et « agression sexuelle » sur un mineur ».
Comme le précise le quotidien régional, ce procès, dans lequel quatre associations de protection de l’enfance se sont constituées parties civiles, devait initialement avoir lieu en janvier, mais l’accusé a été renvoyé après que son avocat ait évoqué son « état de santé très précaire ». « . . niveau psychologique, (…) incompatible avec l’apparence ».
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