Actualité anxieuse, post-Covid, pouvoir d’achat… les Français sont au plus bas. Un pessimisme environnemental qui favorise l’industrie du bien-être et, avec elle, l’apparition de coachs ciblant les plus jeunes via les réseaux sociaux.

Vous savez, la France va mal. Et l’Insee le confirme : en 2021, lassées des restrictions sanitaires et des difficultés économiques (confirmées par la suite), les personnes âgées de 16 ans et plus évaluaient la vie qu’elles menaient à 6,8 sur 10. C’est le niveau le plus bas depuis 2010. Le malheur de quelques-uns profite à un toute l’industrie du bien-être. Unis au nom du développement personnel – terme à la définition floue qui réunit philosophie ancienne, psychologie et sagesse populaire – propose d’apprendre à mieux gérer ses émotions ou à optimiser son potentiel avec un large éventail de solutions : coaching d’entreprise, mindful méditation, conseils personnalisés sur la séduction ou les affaires… Il est difficile de mesurer précisément la croissance du secteur. Seule certitude, confirmée par la Fédération Internationale des Coaches : le nombre de personnes qui font de cet accompagnement individuel et collectif un métier, qui avait déjà augmenté de 33% entre 2015 et 2019, continue de croître.

Le monde de l’édition confirme l’excellente santé du marché : en 2021 les ventes de livres « Santé, bien-être, développement personnel » ont augmenté de 19,8% selon le Syndicat national des éditeurs. Leader sur ce créneau, la maison Albin Michel évoque un taux de croissance à deux chiffres grâce à des best-sellers comme La clé de ton énergie de la journaliste Natacha Calestrémé. Charlène Guinoiseau-Férré, co-directrice de

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