« Vous serez les premières à essayer ces sous-vêtements », a lancé Valérie Mousseeff, directrice de la maison d’arrêt de Nice, à la vingtaine de femmes assises en face d’elles.
A ses côtés, ce jeudi : Meriam, l’ambassadrice française d’une nouvelle start-up qui vendra des culottes menstruelles, et Maryam, la représentante des magasins Leclerc à Béziers (Hérault).
Le premier a voyagé de Paris pour donner à chaque détenu à Nice deux paires de culottes menstruelles. Le second arrive de l’Hérault, les bras chargés de cosmétiques. « C’est un moment important, ça change du répressif. C’est le moment qu’on prend pour eux », résume Valérie Mousseeff.
Les questions fusent
Effectivement, les deux groupes de vingt prisonniers les ont accueillis avec de grands sourires, des remerciements et quelques questions. « Est-ce qu’il convient à tous les flux ? », « Combien de temps durent-ils ? », « Comment les laver ? » : « Un peu d’eau, du savon et du séchage. Mais lavez bien », conseille Meriam.
Pour le directeur de la prison, l’établissement franchit un cap avec ce don. « C’est écologique, pratique et économique. Lorsqu’ils sortent, ils n’auront pas à acheter de protections hygiéniques jetables », précise Valérie Mousseeff.
Après avoir distribué les cosmétiques, Maryam a demandé aux détenus ce qu’ils manquaient à l’intérieur des murs de la prison. « Gommage », « coloration », « vernis », etc. ils listent
A leur départ, deux jeunes filles ont voulu les saluer. « Merci pour ce que vous faites, c’est important de se sentir femme. Même ici », disent-ils en souriant.