Bien qu’elles présentent des risques potentiels pour la santé et l’environnement, des nanoparticules non étiquetées et parfois non autorisées ont été détectées dans des produits de consommation courante.
Quel est le point commun entre le lait maternisé, la brosse à dents, le maquillage, la pâte à gâteau, le jambon, la nourriture pour chien, la vitamine C, la laque pour cheveux, le rouge à lèvres, le masque FFP2 ? des boxers et slips vintage ? Tous ces produits du quotidien cachent des nanomatériaux potentiellement dangereux pour la santé et l’environnement, selon une étude publiée jeudi 15 décembre par l’Association de veille et d’information civique sur les enjeux des nanosciences et des nanotechnologies (Avicenn).
L’association avait sélectionné vingt-trois articles parmi une large gamme de produits de grande consommation, dont certains (produits d’hygiène ou emballages alimentaires) où le « nano » n’avait jamais été recherché. Les essais ont été confiés au Laboratoire National de Métrologie et d’Essais. Les résultats révèlent la présence de « nano » non étiquetés et dans certains cas non autorisés dans une vingtaine de produits.
Dix mille fois plus fins qu’un cheveu, les nanomatériaux sont présents dans une multitude de produits manufacturés en raison de leurs propriétés physico-chimiques spécifiques : leur taille infinitésimale (de l’ordre du nanomètre, un milliardième de mètre), bien sûr, mais aussi sa morphologie. ou sa nature soluble. Outre les risques liés à leur propagation dans l’environnement, les « nano » ont des effets potentiels sur la santé largement sous-estimés, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Dans un communiqué publié mercredi 14 décembre, elle recommande de « limiter l’exposition des consommateurs aux nanomatériaux jusqu’à ce que leur innocuité soit démontrée ».
Inflammations, allergies et risque de cancer
Bien que les données soient encore lacunaires en raison du manque d’informations fournies par les fabricants, plusieurs publications scientifiques ont déjà bien décrit leur mécanisme : du fait de leur taille infiniment petite, les « nanos » diffusent très profondément dans l’organisme, jusqu’aux cellules où leur très grande réactivité. il peut provoquer des effets nocifs : inflammation, allergies, voire risque de cancer.
Avicenne s’intéresse aux nanomatériaux dont les dangers sont mieux documentés. En tête des plus retrouvées, les très controversées nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2), classée cancérigène possible pour l’homme par inhalation par le Centre international de recherche sur le cancer et interdite en France depuis 2020 sous la forme d’un additif alimentaire ( E171) pour son potentiel génotoxique, c’est-à-dire sa capacité à endommager l’ADN. Ils ont été identifiés dans dix produits.
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