Thérèse, d’Alain Cavalier, Two Days, One Night, des frères Jean-Pierre et Luc Dardenne, Les Innocentes, d’Anne Fontaine, Something is Happening, d’Anne Alix, Roma, d’Alfonso Cuarón, The Perfect Candidate, de Haïfaa al -Manour…

La 12e édition du festival Cinéma et Réconciliation, qui se déroulera au sanctuaire de La Salette, a été choisie cette année pour mettre les femmes à l’honneur. Douze films seront projetés. En lien avec le thème pastoral de ce lieu marial, « la Vierge Marie, pleine d’espérance », ce fil rouge pourra encourager et soutenir les chemins des femmes par leur force intérieure face à l’adversité. Croyants ou non-croyants, de toutes confessions et issus de milieux socioculturels différents, ces personnages ont un point commun : ils sont porteurs de vie, engendreurs ou non.

Des femmes héroïques au quotidien

Ainsi Magali Van Reeth, journaliste cinéma et conférencière au festival, présentera trois films révélant des femmes extraordinaires dans des circonstances ordinaires : « Il me semble important d’être témoin de cet héroïsme au quotidien auquel nous avons accès à des évidences », note celle qui dirige des retraites cinématographiques dans le cadre de Signis, l’Association catholique mondiale pour la communication. « Des étincelles, de la grâce, une certaine magie, peuvent émerger dans ce quotidien apparemment dangereux. C’est une question de spiritualité », dit-elle.

Aussi, Magali Van Reeth choisit toujours des films contemporains dans la mesure où « les artistes ont une intelligence sur le monde qui nous entoure, sur notre société et ses transformations ». Et dans la mesure où les chrétiens sont appelés à trouver leur place et leur voix dans ce monde. « Le cinéma permet de réfléchir sur la société et sur soi-même. Et donc un chemin spirituel. »

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De vrais débats sans jugement

Voir des films cinéphiles et spirituels sur la confession ou le non-relief, de tous styles, époques et origines, qui nous montrent un aperçu de la personne et du monde actuel. C’est l’objet de ce rendez-vous qui réunit chaque année des centaines de personnes ; la salle de projection a une capacité de 450 places. « On essaie de montrer l’espoir et la réconciliation à travers ces films », note Vincent Fauvel, secrétaire de l’association Cinéma et Rencontre à La Salette. « On vient pour une pause cinéphile dans un lieu de paix et de réconciliation, qui est La Salette, où la Vierge est apparue en 1846 à deux enfants bergers. Le public peut également assister aux différents services et activités offerts par le sanctuaire.

Un cinéphile cassé, « mais pas un nerd », tient-il à souligner. Si chaque visionnage d’un film est suivi d’un débat d’un orateur qualifié, cela devient plus une discussion informelle qu’un commentaire académique magistral. « A La Salette, il y a un public tout à fait fidèle qui n’hésite pas à prendre la parole. C’est super pour un animateur ! », encourage Magali Van Reeth qui a remarqué au fil des années une grande soif d’échange parmi le public présent. « Certains n’ont nulle part où faire du commerce. Ils veulent participer à un vrai débat, argumentation et sans jugement. Le cinéma permet non seulement cela, mais aussi de revivre certaines choses. Parfois, des témoignages très dommageables émergent. Et les chemins de la foi naissent.

A l’affiche : Festival Cinéma et Réconciliation 2022, du 27 au 31 octobre 2022, entrée libre, cinemalasalette.fr Tél. : 04 76 30 32 90. Possibilité d’hébergement et de restauration sur place (inscription obligatoire).