Le coût de la vie des étudiants augmente sensiblement dans la région, selon une enquête du syndicat Unef publiée lundi 22 août.

Sur les 47 villes universitaires de France, 46 connaissent une hausse des dépenses étudiantes en septembre 2022. Des loyers aux transports, le coût total de la vie étudiante augmente d’environ 6,5 %, selon l’Unef. Ce lundi 22 août, le syndicat étudiant marqué à gauche présente son classement des villes universitaires selon le coût de la vie pour les étudiants.

Le classement du coût de la vie par ville universitaire tient compte de quatre facteurs : la « base fixe » (frais de scolarité, téléphone ou encore nourriture), les loyers moyens des logements étudiants privés mesurés par locservice.fr, le coût annuel des transports en commun pour étudiants non boursiers et le montant de l’APL. Le top 10 est majoritairement composé de villes d’Ille-de-France, qui reste la zone la plus chère à vivre pour les étudiants, selon le syndicat. Nice, comme l’an dernier, est la ville régionale la plus chère suivie de Lyon, qui entre dans le top 10. En général, les villes les plus chères sont celles qui comptent le plus d’étudiants.

Le coût de la vie étudiante plus fort que l’inflation dans 20 villes

La ville la plus chère en coût mensuel est Paris (1332 €). A l’inverse, c’est au Mans que la vie étudiante est la moins chère (482 €). Étonnamment, la ville où le coût de la vie augmente le plus est Angers (+11,5%). Comme ces dernières, les villes où le coût de la vie augmente le plus sont des villes moyennes, comme Brest, Perpignan ou Chambéry. « Cela est principalement dû au fait que de plus en plus de personnes s’installent dans les villes moyennes du fait de l’épidémie, mais aussi à l’augmentation du nombre d’étudiants du supérieur qui entraîne une plus grande demande de logements », explique l’Union.

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La seule ville où le coût baisse est Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Enfin, selon l’Unef, vingt villes progressent au-dessus d’un taux d’inflation de 6,1 %, comme Bordeaux, Chambéry ou Aix-en-Provence.

Une hausse nationale des loyers

Le loyer est le principal poste de dépenses des étudiants, dont 70 % ne vivent plus chez leurs parents. Selon l’Unef, le coût du logement connaît une hausse nationale de 1,37% cette année. De nombreuses villes enregistrent des hausses significatives comme Brest, Angers (+13%), Avignon et Bordeaux (+5%).

Paris reste la ville où les loyers sont les plus élevés : 862 € en moyenne. Au contraire, c’est au Mans que le coût du logement est le plus bas : 361 € en moyenne. En région, le loyer mensuel le plus élevé se situe à Nice, avec 629 €. Selon le syndicat, la hausse des loyers dans le secteur privé n’est pas compensée par une construction massive de résidences universitaires. « Sur les 60.000 logements Crous promis par Emmanuel Macron, seuls 10.723 ont été construits ou réhabilités », précise l’Unef.

Une faible augmentation du prix des transports

Le transport est également un poste de dépenses important. Unef mesure l’augmentation du coût des transports dans les grandes villes de 0,39%. Selon l’étude qui calcule ces dépenses pour l’année 2020, Paris, Nanterre, Saint-Denis, Créteil et Orsay sont les villes universitaires où le coût des transports est le plus élevé (350 €). Dans les autres villes, il baisse notamment à Lyon (-23%), Besançon (-36%) et Saint-Étienne (-69%).

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Pour lutter contre la précarité étudiante, l’Unef demande notamment un plan de renouvellement et d’augmentation des logements du Crous, une augmentation de 20 % des APL ou encore la gratuité des transports pour les étudiants et les jeunes. De son côté, le gouvernement a publié le 18 août un guide pour la rentrée 2022, qui liste les différentes aides à disposition des étudiants. Parmi elles, le gel des frais de scolarité universitaires, la revalorisation de 4% des bourses et la hausse de 3,5% des APL.

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