Le fleurettiste de 31 ans, triple champion du monde et olympique par équipe, a co-écrit le premier tome d’une série de livres détaillant son parcours depuis l’enfance aux Antilles.
Quentin menu
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Publié le 18 novembre 2022 à 17h07,
mis à jour le 18 novembre 2022 à 17:11
« J’en ai marre d’être assis là. Et pire encore, j’ai mal aux doigts », se plaint le petit Enzo. « Vous n’aimez pas le piano ? demande sa mère. « Non. » En 1996, à Vieux-Habitants, une petite ville de Guadeloupe, Enzo Lefort préfère jouer au foot avec ses amis plutôt qu’apprendre le solfège. Mais en juillet, le garçon a été dépassé par la télévision. A l’écran, un jeune Guadeloupéen se prépare au combat. C’est la finale d’escrime aux Jeux olympiques d’Atlanta. Laura Flessel vient de remporter la médaille d’or.
Depuis, Enzo Lefort s’est lui aussi lancé dans le « scrime ». Il quitte la Guadeloupe et s’installe en France pour suivre les traces de Laura et devient champion d’Europe, du monde et olympique de fleuret, par équipe et individuel. Son enfance, sa découverte de l’escrime, son éducation, ses amis, il les raconte dans Enzo, un manga qu’il a écrit avec Tony Lourenço et Madana (dessin), publié aux éditions Blackléphant, le 17 novembre.
Dessin représentant Enzo Lefort quand il était petit.
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©Éditions Blackléphant
Tout commence à l’été 2021, aux Jeux olympiques de Tokyo. Enzo Lefort remporte la médaille d’or au fleuret avec l’équipe de France. Fan de la Guadeloupe, le fils du directeur de la maison d’édition Blackléphant, une toute jeune société basée en Bretagne, défie son père de monter un projet avec le champion olympique. « Chiche », a répondu Philippe Bonhomme.
Notre souhait était de montrer que l’escrime est un sport accessible et non élitiste. Enzo est l’athlète idéal : il vient de Guadeloupe, d’un petit village appelé Vieux-Habitants, ses parents sont enseignants et il devient champion du monde !
Philippe Bonhomme, réalisateur de Blackléphant
A l’occasion du lancement du manga, Enzo Lefort et la maison d’édition ont convié la presse dans une salle parisienne, deux jours avant la sortie du livre en librairie. Dans un petit coin, Tony Lourenço, le scénariste, et Madana, la dessinatrice, jouent le jeu de l’interview, dédicacent des livres pour que les plus chanceux en aient un exemplaire avant les autres.