Conjoint collaborateur ?

Ce statut est autorisé si l’entrepreneur est soit un entrepreneur individuel, soit un gérant majoritaire d’une SARL, soit un gérant d’une EURL.

Le conjoint ne doit être ni affilié ni rémunéré. Depuis le 1er janvier 2022, ce statut est également ouvert aux concubins et ne peut être conservé que cinq ans. Au-delà de cette période, si aucun autre choix de statut n’a été fait, il sera automatiquement changé en salarié.

Le montant des cotisations sociales varie selon la situation de l’entreprise et les revenus de l’entrepreneur, avec la particularité de pouvoir choisir au choix le motif de la retraite, de l’invalidité ou du décès.

Cela ouvre les droits propres du conjoint à la pension de base et à la pension complémentaire.

Il perçoit également des indemnités journalières de maladie, de maternité et de paternité et a accès à une formation professionnelle. Il ne cotise pas au chômage. Concrètement, si l’entrepreneur a un revenu de 20 000 €, le conjoint paiera 5 500 € de cotisations sociales.

Ce statut de conjoint coopératif est souple et nécessite peu de formalités administratives. Les coûts restent faibles tout en offrant une protection sociale complète.

Il peut être choisi même si le conjoint exerce une activité extérieure à l’entreprise. La seule limite est sa durée limitée à cinq ans.

En termes de pouvoir dans la société, le conjoint coopérateur est mandaté pour accomplir des actes administratifs en son nom et peut accomplir des actes de disposition (actes qui engagent les biens d’une personne pour le présent ou l’avenir, tels que la vente d’un immeuble ou la conclusion d’un contrat prêt).

Conjoint salarié ?

Ce statut est possible quelle que soit la situation de l’entrepreneur. Le conjoint a un contrat de travail et perçoit une rémunération en rapport avec sa mission et conformément aux dispositions légales et conventionnelles (salaire minimum).

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Les cotisations sociales sont perçues par le biais du bulletin de paie.

Le conjoint bénéficiera d’une couverture sociale complète, y compris l’assurance chômage si son statut est reconnu par Pôle Emploi.

En matière de pouvoir dans l’entreprise, le conjoint salarié est soumis au chef d’entreprise, qui lui interdit d’exercer des actes de gestion ou de disposition.

Conjoint associé ?

Ce statut est également possible quelle que soit la situation de l’entrepreneur. Le conjoint est lui-même associé, il détient donc des parts dans la structure et travaille régulièrement pour l’entreprise.

Il est rémunéré sous forme de dividendes et paiera la même cotisation à la sécurité sociale des indépendants que le chef d’entreprise (selon sa part de résultat).

Ce statut n’a pas de durée maximale et cessera lors de la cession des actions de la société.

En ce qui concerne le pouvoir dans la société, le conjoint associé a le droit de vote aux assemblées générales. Sa responsabilité financière est engagée à hauteur des apports selon la structure juridique choisie.

Le saviez-vous ? C’est le chef d’entreprise qui déclare le statut de son conjoint. Il appartient alors à ce dernier de certifier sur l’honneur la confirmation de cette élection. Dans tous les cas, le conjoint doit être marié, pacsé ou cohabitant avec le chef d’entreprise. Le conjoint qui travaille pour l’entreprise et qui n’est pas répertorié sous l’un de ces trois statuts est automatiquement considéré comme un salarié.

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