Cueillette de champignons : comestibles, toxiques, bonnes pratiques

Plus d’une soixantaine d’intoxications dues aux champignons ont été recensées depuis le 1er septembre 2022. L’an dernier, quatre personnes sont mortes suite à une confusion entre une espèce comestible et une espèce vénéneuse. Des astuces.

[Mis à jour le 12 septembre 2022 à 13:29] Les conditions météo de ces derniers jours ont favorisé la croissance des champignons, et les premiers amateurs ont déjà cueilli. Mais attention ! « Depuis début septembre, les intoxications signalées aux centres antipoison se sont multipliées : plus d’une soixantaine de cas ont déjà été recensés » alerte l’Agence nationale de sécurité du médicament (Anses) dans un communiqué du 8 septembre 2022. En 2021, quatre personnes étaient mortes après la confusion d’une espèce comestible avec une espèce vénéneuse ; 1 269 empoisonnements ont été signalés aux centres antipoison; 15 jeunes enfants ont été empoisonnés, l’un d’eux a dû bénéficier d’une greffe de foie. « Que vous soyez connaisseur ou cueilleur occasionnel, soyez vigilant et suivez les bonnes pratiques de consommation en toute sécurité. Conseils pratiques.

Quelle est la liste des champignons comestibles ?

Quelle est la liste des champignons comestibles ?

Parmi les champignons comestibles :

Quelles sont les bonnes pratiques quand on ramasse des champignons ?

Quelles sont les bonnes pratiques quand on ramasse des champignons ?

Ne donnez jamais de champignons aux jeunes enfants.

Que faire en cas de doute sur un champignon ?

Que faire en cas de doute sur un champignon ?

Méfiez-vous des applications numériques qui proposent des systèmes de reconnaissance. Ils ne sont pas toujours fiables. Si vous avez un doute sur l’identification d’un des champignons récoltés, ne mangez pas la récolte avant de l’avoir fait vérifier par un spécialiste du domaine : pharmacien ou association de mycologie. L’association MycoFrance présente la liste des champignons vénéneux et comestibles. L’Anses recommande de photographier les champignons avant de les cuisiner : cela peut s’avérer utile en cas d’intoxication alimentaire. A noter que la tige de certains champignons n’est pas toujours comestible.

Les champignons doivent toujours être bien cuits. Pour la préparation des champignons comestibles, une ébullition d’au moins 15 minutes est recommandée pour détruire les micro-organismes et les parasites susceptibles de contaminer la cueillette ou la récolte. Tous les champignons crus à caractère toxique, c’est-à-dire contenant une toxine thermolabile, doivent être cuits à la poêle pendant 20 à 30 minutes pour atteindre une température à cœur de 70°C ou dans de l’eau bouillante à 100°C pendant 15 minutes. Dans ce cas, il est recommandé de jeter l’eau de cuisson. Pour les consommateurs, il est recommandé de consommer le champignon à l’état parfaitement frais, et en quantité et fréquence raisonnables, de 150 à 200 grammes de champignon frais par adulte et par semaine.

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Les symptômes commencent généralement à apparaître dans les 12 heures suivant l’ingestion.

Quels symptômes en cas d’intoxication ?

Quels symptômes en cas d'intoxication ?

Les signes d’intoxication peuvent être plus ou moins graves selon le type de champignon consommé et la quantité ingérée. Il s’agit souvent de troubles digestifs (diarrhées, vomissements, nausées), parfois de tremblements, de vertiges, de troubles visuels, d’atteintes hépatiques pouvant dans certains cas être fatales. « Les symptômes commencent généralement à apparaître dans les 12 heures suivant l’ingestion, et l’état de la personne intoxiquée peut se détériorer rapidement », indique l’Anses sur son site internet.

Que faire en cas d’intoxication ?

Si vous constatez l’apparition d’un ou plusieurs de ces symptômes après avoir consommé des champignons sauvages, appelez immédiatement le 15 ou le 112 ou le centre antipoison le plus proche de votre domicile. Il est très important de mentionner à votre interlocuteur que vous avez mangé des champignons, de préciser l’heure du dernier repas, l’heure d’apparition des premiers signes ainsi que de décrire précisément les symptômes.

Deux réflexes : photographier sa récolte avant de cuisiner ! L’image sera utile au toxicologue du centre antipoison en cas d’intoxication, pour vous guider vers le traitement le plus adapté. Et conserver les restes de la cueillette pour permettre une meilleure identification de l’espèce.

Numéros des Centres Antipoison 24/24 – 7/7

La saison des champignons a commencé, attention ! Anses, le 8 septembre 2022

Liste des champignons comestibles cultivés et sauvages issue d’un communiqué de l’Anses du 4 avril 2017