Premier jour : Belgrade (Serbie)

A votre arrivée à l’aéroport de Belgrade (la ville blanche, l’ancienne capitale de la Yougoslavie), un bus vous emmène faire le tour de la capitale serbe avant d’arriver au bateau.

Après un tour de la ville en bus – où l’on croise quelques bâtiments encore partiellement détruits par les forces de l’OTAN – on dispose d’environ 2h30 de temps libre.

Profitez-en pour vous promener dans Knez Milhailova, célèbre rue piétonne où alternent panneaux cyrilliques et alphabets latins. En termes de shopping, il n’y a pas grand-chose à offrir. En revanche, n’hésitez pas à vous détendre sur l’une des nombreuses terrasses de cette rue commerçante, oppressée par la chaleur en cette saison ; la température peut atteindre 40 degrés en été.

Après cette découverte de Belgrade, vous entrerez dans le navire. Profitez du temps qu’il vous reste après l’installation pour vous remettre sur les rails et découvrir la magnifique forteresse de Kalemegdan surplombant la Sava et le Danube. Belle promenade de l’après-midi. Le navire quitte Belgrade (Beograd) à 23h00 pour une croisière de nuit…

Deuxième jour : les Porte de fer et Vidin

Réveil aux aurores avec les premiers rayons du soleil. Et heureusement, car la matinée a commencé fort !

A partir de Belgrade, le fleuve très large se rétrécit progressivement. Vers 08h30 du matin, vous arriverez à l’un des endroits les plus célèbres du Danube ; Un point entre les Carpates et les Balkans ; Entre la Roumanie et la Serbie : les fameuses Chaudières et les fameuses Portes de Fer (Portile de fier). Pendant une bonne heure, le MS Vivaldi sillonne cet étroit chenal délimité de part et d’autre par des falaises hautes de 150 mètres…

Cette profondeur fut surnommée les Chaudières par les navigateurs, car à cette époque l’eau, qui était coincée entre les parois escarpées et montagneuses, semblait bouillonner. Un phénomène qui malheureusement n’existe plus aujourd’hui… N’oubliez pas qu’à cet endroit la rivière peut atteindre 150 mètres de profondeur ! Le commandant Cousteau y a fait des recherches, mais ces eaux sont très dangereuses compte tenu des forts courants…

Après les Portes de Fer, côté bâbord, côté roumain, on peut voir la sculpture maîtresse du roi Decebal taillée dans la pierre blanche de la falaise. Le reste de l’après-midi est consacré à la voile et au farniente. Vous pourrez admirer tranquillement la Roumanie à bâbord et la Serbie à tribord une grande partie du trajet tout en sirotant un cocktail avant d’arriver à Vidin en Bulgarie en fin de journée…

Il est alors temps d’avancer les horloges d’une heure. Après-midi libre après le dîner. Le centre-ville – d’assez peu d’intérêt – se trouve à la sortie de l’avion d’atterrissage. Quelques bars entourent les quais. Certains acceptent les euros. Petite précaution en été : les bancs sont pleins de moustiques ! N’ouvrez pas vos fenêtres et recouvrez de répulsif avant de le mettre au sol !

Troisième jour : Vidin / Belogradcik / Roussé

Nouveau réveil matinal… Dehors, il fait déjà chaud. Les bus attendent. Le départ pour Belogradcik est prévu à 8h30. Cette petite ville de Bulgarie est à une cinquantaine de kilomètres de Vidin.

Comptez une heure de route pour rejoindre ce site étonnant. Après avoir traversé un village gitan, les bus continuent à travers la campagne. La région est très verte, montagneuse, vous ne pouvez pas voir une maison à des kilomètres. Puis la route commence à monter, en méandres. Et la ville de Belogradcik apparaît soudain, au détour d’un virage.

La promenade vaut le détour : au sommet de la colline, vous découvrirez d’étranges rochers rouges sortant de la forêt. Cependant, la visite du site est déconseillée aux personnes sujettes au vertige ou à la sénilité. Notez également qu’il y a de nombreux escaliers, qui ne sont pas toujours faciles à négocier.

Autre itinéraire possible : la visite du château de Baba Vida, château bulgare d’avant la conquête ottomane entièrement préservé, où vous assisterez à un concert de musique classique.

Retour au bateau pour le déjeuner et soirée navigation et animations vers Roussé (Ruse en bulgare). Le bateau glisse sur le Danube, une légère brise permet de contenir la chaleur. À certains endroits, les eaux de la rivière sont si calmes qu’elles reflètent parfaitement l’image de la nature environnante. Incroyable effet miroir.

Sur les berges, quelques voitures sont garées sur le sable, en bordure ; un bain de soleil en famille après un pique-nique. De temps en temps, pour un effet surréaliste, un groupe d’arbres semble pousser au milieu du Danube, formant de petites îles et divisant le fleuve en deux sur une dizaine de mètres.

4ème jour : Roussé / Bucarest

Cette journée centrale se situe entre la Bulgarie et la Roumanie. D’une rive à l’autre entre Roussé et Giurgiu. Deux villes face à face.

Le matin, visite d’un monastère perché sur une falaise et découverte libre de la ville de Roussé.

Une ville plutôt vieillotte, à l’ancienne, mais au charme indéniable : de grands immeubles aux allures martiales pour accueillir des armées de fonctionnaires alternent avec de beaux immeubles à deux ou trois étages aux façades roses, vertes, rouges ou jaunes. L’atmosphère est multiethnique – Rousse était originaire de Roumanie à travers l’histoire – vintage et paisible.

Retour au bateau en fin de matinée. Départ du bateau arrivant à Giurgiu, Roumanie dix minutes plus tard, l’heure du déjeuner… L’après-midi est réservée à la visite de Bucarest, la capitale de la Roumanie, à une heure au nord de Giurgiu en voiture.

Nous connaissons généralement Vienne, Prague et Budapest.

On sait – en principe – que Bucarest est la capitale de la Roumanie, on sait aussi que Ceausescu a été exécuté le 25 décembre 1989 et que le pays fait partie de l’Europe depuis 2007.

Mais on sait très peu de choses sur cette capitale qu’on imagine… ce qu’on n’imagine tout simplement pas… !

Cependant, cette grande ville est belle et élégante. Dans les années 1930, Bucarest, comme Shanghai, était surnommée « Petit Paris » à cause de ses très longs boulevards. Aujourd’hui encore, Bucarest n’a pas à rougir de ses cousines plus à l’ouest, en amont du fleuve.

La visite commence par le célèbre Palais du Parlement, un bâtiment immense et délirant – le plus grand bâtiment administratif du monde – dont la construction a été lancée par Ceausescu. Ensuite, Ana-Maria, une jeune guide qui connaît parfaitement le français, nous dirige vers le monastère Patriarhie.

Puis la découverte de la ville se poursuit au Musée du Village situé dans le parc de la Cité-Jardin. Ce musée à ciel ouvert est composé de 300 bâtiments typiques de la campagne (maisons, fermes, églises…) reconstitués au cœur de la capitale. De nombreux commerçants proposent des produits régionaux au cœur de ce parc. Plus cher que d’autres endroits, mais c’est un bon moyen de rassembler vos achats de souvenirs en un seul endroit. D’autant plus que la plupart des magasins acceptent les euros.

S’il vous reste un peu de temps, dirigez vos pas vers le centre-ville historique, le cœur médiéval de la cité. Ne manquez pas l’église Stavropoleos et la belle Manuc Inn. En fin d’après-midi retour à bord à Giurgiu. Dîner à bord, nuitée.

5ème jour : Monastère de Sinaia et château de Bran

Nous retrouverons notre jeune guide qui nous accompagnera tout au long de cette longue journée pleine de découvertes.

A noter également le professionnalisme de tous les guides roumains (Ana-Maria, Andreea et Anda).

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Toutes ces jeunes femmes, nées au début de la Révolution, sont d’une maturité surprenante, d’un professionnalisme irréprochable, et font preuve d’une connaissance et d’une étude tout aussi poussées de l’histoire de leur pays. Chapeau bas mesdames.

Le départ vers les Carpates s’effectue aux premières heures de la journée. Il entreprit de traverser la Roumanie sur un axe sud-nord. Direction Brasov. A des kilomètres et des kilomètres de Bucarest, nous croiserons des champs de tournesols et de maïs. La route est longue pour se rendre au centre du pays, mais le trajet vaut le détour…

Puis, imperceptiblement, le paysage commence à changer. Par petites touches. De larges étendues plates laissent place à des collines qui deviennent progressivement des montagnes. Les pignons de pin remplacent les céréales. L’architecture des maisons change. Les toitures sont plus hautes, plus pointues, pour faciliter l’écoulement de l’eau et de la neige en hiver.

Ce long trajet en bus vous donne déjà une petite idée du pays. Vous devez essayer d’oublier la conduite « à la testostérone » de notre chauffeur. Le centre-ville de Roumanie a un petit air suisse. Puis au détour d’un virage, à 1 200 mètres d’altitude, apparaît enfin notre première destination : le monastère de Sinaia situé dans la vallée de Prahova, caché au cœur de la nature. Construit au XIXe siècle en hommage au couvent de Santa Catalina sur le mont Sinaï, il se compose de deux églises et les moines y vivent encore aujourd’hui.

Après le déjeuner dans un hôtel, le bus se dirige vers le nord en direction de Brasov pour passer un après-midi à visiter le château de Bran. Le château de Vlad III, connu sous le nom de Vlad l’Empaleur. Le prince qui a inspiré le personnage de Dracula était légendaire pour sa cruauté…

Il aimait manger un repas en regardant ses victimes crier sous la torture. En 1460, il a abattu 1 200 Saxons à Brasov qui refusaient de se soumettre à ses lois sur la sécurité commerciale.

Retour au bateau et départ du bateau vers Cernavoda/Festisti. Dîner et soirée animée à bord. Navigation de nuit

6ème jour : Cernavoda et Constanta

Le bateau arrive à Cernavoda dans la matinée. Au programme de cette journée : visite de Constanta (prononcez Constance) le matin et d’un vignoble l’après-midi. Sur le chemin, à l’extérieur du port, on aperçoit sur la gauche la seule centrale nucléaire de Roumanie, construite par les Canadiens dans les années 80. Elle produit à elle seule 18% de l’électricité du pays.

La ville de Constanta (560 000 habitants), située entièrement à l’est du pays, est à une heure et demie de bateau. C’est le port le plus important de la mer Noire. La découverte commence par le Musée d’Histoire et d’Archéologie. Deux chefs-d’œuvre à ne pas manquer : le serpent Glykon (taillé dans un seul bloc de marbre) et la statue de la déesse Fortuna. Ces deux sculptures font partie d’un ensemble d’œuvres découvertes en 1962 lors de la construction de la gare de Constanta.

En sortant du musée, sur la droite, on peut voir la mosaïque romaine polychrome de 800m2. Un peu plus loin se trouve la grande mosquée Mahmudiye avec son minaret de 50 mètres et la cathédrale orthodoxe Saint-Pierre et Saint-Paul (XIXe siècle).

Mais le « clou du spectacle » est sans conteste le célèbre Casino de Constanta. Un magnifique bâtiment construit en 1910 sur la promenade de la mer Noire. Ce magnifique bâtiment art déco a été construit par la reine Elizabeth, épouse du roi Carol I. En très mauvais état, dans les mois suivants, XX. Des travaux devraient commencer pour restaurer ce magnifique édifice, symbole de la « Bainuetxea Consta », très en vogue au début du XXe siècle. Un petit ruisseau situé au pied du casino permet de plonger les pieds dans la Mer Noire.

Après le déjeuner dans un restaurant local avec un spectacle de danse folklorique, la visite se poursuit dans l’après-midi vers Murfatlar, où sont produits les meilleurs vins de Roumanie. Cette ferme de plus de 4 000 ha est la plus grande d’Europe. En fin de journée, retour au bateau et départ pour Sulina. Dîner et soirée de gala.

7ème jour Sulina et le Delta du Danube

Au cours de la matinée, le navire navigue vers l’est. Vers la ville de Sulina, qui marque l’embouchure du Danube…

A cette heure matinale, le soleil projette des reflets dorés sur les rives du fleuve. Vers 09h00, le capitaine souffle deux fois sur la sirène, symbolisant la traversée du Danube à la mer Noire. Le fameux kilomètre 0. Cette frontière invisible, presque marquée par un petit phare blanc surmonté d’un fait rouge. A son pied, un petit panneau affiche un zéro noir sur fond blanc.

La mer commence là. La rivière s’arrête ici. A 2 850 kilomètres de l’origine… Soudain, le démarrage des hélices d’étrave fait trembler le bateau. Le métal tremble, se froisse. Puis le calme revient, le MS Vivaldi a fait un large virage. Cap maintenant vers l’ouest…

Vers 11h30 du matin, le bateau arrive à Crisan. Toute l’après-midi est consacrée à une excursion dans le delta du Danube (3 heures). Notre guide, la belle Anda, nous accompagne dans cette « mini-croisière » à travers les nombreux bras de cette incroyable réserve naturelle, un écosystème vulnérable qui attire chaque année des millions d’oiseaux, dont des pélicans roses et des pélicans blancs, et est chez nous. une cinquantaine d’espèces de poissons d’eau douce.

Le delta du Danube est la troisième plus grande zone humide d’Europe. Quinze mille personnes (dont 2 000 Lipoba – gens du delta) vivent dans des villages aux petites maisons couvertes de roseaux. La plupart d’entre eux vivent de la pêche, et de plus en plus du tourisme. Retour au bateau en fin de journée et continuation de la navigation vers Tulcea. Dîner en croisière suivi de danses folkloriques en soirée.

8ème jour… La croisière se termine, votre avion vous attend à Constanta.

Comme toujours sur un navire, la notion de temps a été altérée, tordue, étirée puis comprimée. Ces sept jours bien remplis semblent avoir duré en un clin d’œil, un claquement de doigt. Hors du temps, coincé entre deux sirènes.

Sortir du bateau est toujours un moment plein de tristesse… Une tristesse passagère qui deviendra peu à peu un souvenir, un flash de souvenir qui reviendra chatouiller vos émotions, de jour comme de nuit, à toute heure de la journée. . . Une image, un son, une odeur. Des souvenirs qui vous donneront envie d’y retourner. toujours

Le Danube en quelques mots…

Le Danube fait incontestablement partie des fleuves mythiques. En Europe, c’est le deuxième plus long fleuve (2 850 km) après la Volga.

Elle prend sa source en Allemagne, dans la Forêt-Noire, au confluent de deux ruisseaux de montagne : le Breg et le Brigach. Le Danube traverse alors neuf pays : l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Croatie, la Serbie, la Roumanie (29%), la Bulgarie, la Moldavie et enfin l’Ukraine.

Cette croisière fluviale a été inaugurée en avril 2010. D’une longueur de 110 mètres (1,5 mètre de tirant d’eau), il peut accueillir 176 passagers sur ses quatre ponts (dont bain de soleil) pour un équipage de 35 personnes. Sa vitesse de croisière moyenne est de 20 km. Pour mémoire, en 2009, le MS Vivaldi a été le premier navire fluvial en Europe à être équipé d’une station d’épuration. A noter également que ce bateau ne signifie aucune pollution pour la rivière…

CroisiEurope 12 rue de la Division Leclerc 67000 Strasbourg Tel Indigo : 0 825 333 777 CroisiEurope Website

A partir de 1 409 € juillet/août 2012 avec transport (ajouter environ 200 € pour les excursions).

Procédures : Une carte d’identité nationale ou un passeport en cours de validité est requis. Les citoyens non européens sont invités à consulter leur ambassade ou leur consulat.

A noter qu’il est également possible de démarrer cette croisière à Passau, plus en amont du fleuve pour une traversée plus longue et plus complète via Bratislava, Vienne et Budapest. Plus de douze jours.

Article publié le 11/07/2012 à 16:42 | Lu 5539 fois