« Depuis plusieurs mois, la marge de manœuvre des banques commerciales se réduit du fait du resserrement de l’écart entre le taux d’intérêt courant et le taux OAT 10 ans (indicateur des taux d’emprunt de l’Etat français, indicateur de référence de l’évolution des le marché du crédit en France., NDLR), détaille les notes des notaires publics. L’offre de crédit se trouve donc automatiquement limitée et transforme un outil nécessaire à la protection des consommateurs en un outil de raréfaction voire d’exclusion de crédit, y compris pour les bons profils qui n’atteignent pas le taux d’endettement maximum de 35%. Une hausse insuffisante ou trop espacée dans le temps du taux d’intérêt, à un taux différent des taux bancaires, crée donc un goulot d’étranglement qui complique paradoxalement l’accès au crédit ».
Par ailleurs, comme l’explique au Monde Pierre Madec, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques, « ce rythme d’usure n’affecte pas les ménages de la même manière. Les plus riches peuvent toujours emprunter et acheter dans des zones tendues, ce qui contribue à maintenir les prix bas ; ceux qui n’obtiennent plus de crédit sont plus modestes, dans des zones moins tendues. Cela suggère un marché du crédit et de l’immobilier à deux vitesses ».
Or, selon la Banque de France, le rythme de la baisse a connu une « hausse bien proportionnée et plus prononcée qu’en juin dernier » le 1er octobre. Jusqu’à présent, elle a refusé de reconnaître tout problème avec sa méthode de calcul.
Le gouvernement admet que des améliorations sont envisageables : « il faut voir si la méthode de calcul du taux d’usure tous les trimestres n’est pas trop longue, voir si on peut être plus en phase avec le quotidien et la réalité », a demandé Olivier Klein, ministre de Logement, fin octobre. Des pourparlers devaient avoir lieu début novembre avec François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.
D’un outil de protection du consommateur à un outil d’exclusion
A ce titre, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l’artisanat et du tourisme, a expliqué à l’assemblée le 15 novembre que « le gouvernement accédera aux crédits en 2023. Le gouvernement a déjà apporté une liste complète des postes et l’impact du taux de dépense. Une nouvelle méthode d’agrégation des taux de change a été mise en place pour avoir une vision plus fine et plus détaillée des taux de change moyens. De ce fait, au 1er octobre, les différents taux de dépense ont connu une augmentation significative ».
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De nouvelles dispositions à venir en 2023 ?
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