Après deux mois consécutifs de croissance, le nombre d’entreprises établies a continué de croître en août, mais à un rythme moins soutenu, selon les dernières données de l’Insee. Avec 55 789 créations en août (+3,7 %), les micro-entrepreneurs restent les principaux moteurs de cette évolution. Du côté du secteur, le transport et l’entreposage (y compris la livraison à domicile) ont fait les plus gros gains ce mois-ci avec près de 7 200 startups, une augmentation de 8,5 %. Tous les secteurs bénéficient de cette évolution favorable, à l’exception de l’éducation, de la santé, du social (-2%), des activités financières et d’assurance (-4,8%) et des activités immobilières (-7,4%).

Une baisse au cours des 12 derniers mois

Sur trois mois, entre juin et août 2022, le nombre cumulé de créations d’entreprises (en données brutes) n’a que peu augmenté par rapport à la même période l’an dernier, précise l’Insee. Cette légère hausse (+0,7 %) continue d’être tirée par les immatriculations de micro-entrepreneurs (+2,4 %). Avec 8 000 entreprises supplémentaires par rapport aux mêmes mois de 2021, le « support aux entreprises » est le secteur qui a le plus fortement alimenté cette hausse (+3,3 points).

En cumul sur les 12 derniers mois, le nombre total de créations d’entreprises nouvelles a toutefois diminué de 1,7%, principalement en raison de la forte baisse de la création d’entreprises individuelles traditionnelles (-11,6%). Le secteur du transport et de l’entreposage est le principal contributeur à cette baisse (-35,8 % en glissement annuel).

Inflation, évolution du chômage : les Français s’inquiètent

Après s’être améliorée en août, la confiance des ménages s’est détériorée en septembre, selon la dernière enquête de l’INSEE. A 79, l’indicateur pertinent recule de 3 points par rapport au mois précédent et retrouve son niveau de juillet.

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Les Français sont inquiets pour leur situation financière et craignent une augmentation du chômage. La crainte d’une recrudescence de l’inflation est également très présente. Dans cette optique, les ménages étaient moins nombreux en septembre à estimer que le niveau de vie va s’améliorer au cours des 12 prochains mois. Le solde correspondant baisse ainsi de 8 points. A 73 ans, il renoue avec son plus bas historique enregistré en mai 2020, précise l’Insee. Cette dégradation s’explique par les craintes d’une accélération de l’inflation (5,9% en août, sur un an). En effet, la proportion de ménages anticipant une hausse des prix au cours des 12 prochains mois a augmenté significativement en un mois. Le solde d’opinion correspondant gagne 10 points, mais reste au-dessus de sa moyenne de long terme.

Les inquiétudes concernant la situation financière future augmentent également. Le solde d’opinion perd 6 points en un mois pour s’établir à -28. Dans le contexte d’incertitude actuelle, la prudence est de mise et de plus en plus de Français pensent qu’il est conseillé d’épargner (+ 7 points depuis août). Cependant, beaucoup d’entre eux pensent qu’ils n’y parviendront pas si facilement. Le solde d’opinion sur la capacité d’épargne future perd 3 points.

Leur opinion sur le chômage suit la même tendance à la baisse. L’indicateur qui le mesure gagne 11 points à 23 points en septembre, mais reste toujours en deçà de son niveau moyen de long terme. Globalement, la récession semble alimenter la prudence des ménages, qui anticipent une fin d’année difficile.