nécessaire

Placé dans le projet de loi de finances 2023, l’amendement du gouvernement prévoit la participation financière des travailleurs à leur compte de formation professionnelle (CPF) par le biais de « versements résiduels ».

Qu’est-ce que ce « reste à charge » ?

Si vous disposez d’un Compte Professionnel de Formation (CPF), vous devez avoir reçu ce lundi 30 janvier ce mail intitulé : « INFO : Financement des évolutions du modèle de compte personnel de formation ». Ce dernier assure la mise en place suivante d’une participation financière pour ceux qui souhaitent utiliser leur solde pour s’entraîner. Le changement par rapport à la modification de la loi de finances 2023, une loi approuvée le 30 décembre 2022. La Dépêche explique ce qui se passe.

« Cotisation résiduelle » désigne la contribution que les titulaires du Compte de formation professionnelle doivent payer lorsqu’ils souhaitent démarrer un projet de formation. Il correspond à la part que l’on paiera pour chaque formation. Cette participation est nouvelle car les titulaires du CPF n’avaient, jusqu’à présent, pas besoin de payer pour débuter une formation et utiliser leur solde.

La participation de chacun sera différente. En effet, il a été précisé qu’il s’agirait « d’une estimation du coût de la formation dans la limite du plafond ou fixée de manière forfaitaire ». Ces deux derniers paramètres n’ont pas encore été précisés et feront l’objet d’un décret dont la date n’a pas encore été précisée.

Pourquoi a-t-il été créé ?

Notez que le mot « responsable » n’apparaît pas dans le texte de la loi gouvernementale. Le mot « participation » est préféré.

La création de « reste à charge » semble avoir deux objectifs. Le premier est financier, car la tarification des titulaires de CPF devrait permettre de réduire en partie la faible capacité de la France, de l’administration nationale de financement et de régulation de la formation professionnelle et de la formation. Pour rappel, depuis son lancement en 2019, Mon Compte Formation, l’accompagnement en ligne du CPF, a coûté plus de 6,7 milliards d’euros.

À Lire  FORMATION METIER EN ENTREPRISE : DECOUVREZ LES FORMATIONS DANS LE DIGITAL (INFORMATIQUE, RESEAUX & TELECOM) 100% digitale, rendez-vous vidéo

Qui est concerné ?

La seconde est de contrôler l’utilisation du solde du CPF. Aux dires du cadre, l’implication de la comptabilité permet à la formation de s’inscrire dans un « projet professionnel complexe ». Le but est donc de stopper les entraînements dits gratuits et d’éviter toute arnaque.

La loi de finances insiste sur le fait que la participation personnelle des titulaires du CPF sera exigée dans tous les cas. Par conséquent, tout le monde sera affecté, que le solde disponible soit important ou non.

Cependant, cette obligation doit être nuancée car il existe des exceptions. Le document en prévoit deux : un pour les demandeurs d’emploi et un autre pour les travailleurs bénéficiant de « la contribution de l’employeur pour financer la formation ».

Les demandeurs d’emploi seront exonérés de toute participation, comme le texte l’indique clairement : « [la participation] est payée par le comptable, sauf pour les demandeurs d’emploi, quel que soit le montant des cotisations inscrites ». Le gouvernement s’abstient donc de pénaliser « les titulaires de CPF qui ont le plus besoin de formation ».

Quand sera-t-il appliqué ?

Pour les salariés, le financement externe de l’employeur peut compenser l’implication personnelle. Toujours selon le texte, « la participation peut être prise en charge par des tiers dans le cadre du projet de formation établi ». Il est nécessaire de déterminer les conditions dans lesquelles cet accompagnement peut intervenir, ce qui sera précisé ultérieurement.