Moins grave, mais plus contagieux. Les sous-variantes d’Omicron gagnent en popularité en France et pourraient devenir majoritaires.

Éloïse Aube

Publié le 30 juin 22 à 18h14

mis à jour le 30 juin 22 à 18:30

Après les variantes, les sous-variantes d’Omicron. Ils s’appellent BA.4 et BA.5 et se répandent rapidement en France. Ils sont probablement à l’origine de cette septième vague de l’épidémie. Ce n’est pas pour rien que Santé Publique France a recensé 124 724 cas de Covid-19 au 29 juin 2022, soit une augmentation de plus de 60 % en sept jours.

Une hypothèse confirmée par le professeur Jean-François Delfraissy, qui s’attend à un été similaire à l’an dernier, marqué par le pic de l’épidémie.

Détectés en Afrique du Sud

Depuis le 19 juin, BA.5 et BA.4 sont déjà en tendance en France, avec respectivement 41% et 6% de cas détectés, détaille Santé publique France dans son dernier bulletin d’épidémiologie. L’institution a déjà prévenu :

L’hypothèse d’un futur variant dominant plus pathogène qu’Omicron, soit par lui-même, soit en échappant davantage à la réponse immunitaire, ne peut pas non plus être écartée.

Moins grave, mais plus contagieux

Si aujourd’hui la sous-variante BA.2 est majoritaire dans le monde, BA.4 et BA.5 pourraient suivre en France. C’est ce qui s’est passé en Afrique du Sud, où elle a été à l’origine de la cinquième vague de l’épidémie dans ce pays.

Au Portugal également, le BA.5 est devenu la variante mineure majoritaire « avec 69% des cas. Cela a été associé à la reprise de l’épidémie dans le pays, mais le pic de cette vague, qui a commencé fin avril, semble être passé », notent les scientifiques.

Contrairement à ses prédécesseurs comme Delta, Omicron présente des symptômes plus légers avec moins d’anosmie (perte de l’odorat), d’agueusie (perte du goût) et surtout moins de formes sévères… mais plus de susceptibilité à la transmission.

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Et les sous-variantes ? « Ils sont proches d’un symptôme viral classique », explique à actu.fr Christian Prudhomme, médecin urgentiste et représentant de l’Association des médecins urgentistes de France.

On voit peu d’atteintes pulmonaires, mais plutôt des symptômes gastro-intestinaux et ORL.

Comprenez que BA.4 et BA.5 peuvent être caractérisés par un mal de gorge, un mal d’oreille (comme une otite) ou même une légère toux. Il peut aussi y avoir de la fièvre.

En détail, SPF note que les symptômes cliniques les plus courants observés chez les personnes atteintes de BA.4 ou BA.5 sont : la fatigue (75,7 %), la toux (58,3 %), la fièvre (58,3 %), les maux de tête (52,1 %) et l’écoulement nasal. (50,7%).

Comment expliquer la reprise ? 

Les gens peuvent en souffrir pendant une moyenne de 24 à 48 heures.

De plus, selon la dernière analyse de l’ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) rapportée par Santé Publique France, il n’y a aucune indication de « tout changement dans la gravité de l’infection BA.4 ou BA.5 » par rapport aux autres sous-marins Omicron -options. .

Ces poussées seraient associées à une baisse de la protection vaccinale, ainsi qu’à des gestes barrières de moins en moins respectés. Dès lors, la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon recommande à nouveau le port du masque dans les transports [obligation levée à compter du 16 mai, ndlr]. éd.].

Concernant la vaccination, une deuxième dose de rappel à partir de début avril est fortement recommandée pour les plus de 60 ans et les plus vulnérables. Personnes susceptibles de contracter des formes graves du virus.

Interrogé ce jeudi 30 juin sur France Inter, le professeur Alain Fisher, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, ne se dit pas contre la réintroduction de l’obligation du port du masque et d’un second rappel pour tous : « C’est absolument nécessaire, il n’est pas négociable, il faut soit limiter au maximum les effets de cette vague. »