[SYMPTÔMES COVID OMICRON BA5] La sous-variante Omicron, BA5, est toujours majoritaire en France, mais la sous-gamme BQ.1.1 progresse. Toux grasse, toux sèche, mal de ventre… Quels sont les symptômes du Covid en octobre ? Combien de temps durent-ils? Nous examinons la situation.
L’épidémie de Covid n’est pas encore terminée. Chaque jour, il y a de nouvelles pollutions de haut niveau. La morbidité et les taux de cas positifs continuent d’augmenter chez les personnes âgées de 70 ans et plus, et les taux d’hospitalisation restent élevés, les nouvelles admissions en soins intensifs et les décès continuant d’augmenter, selon la dernière mise à jour. Santé publique France (au 20 octobre). La campagne de vaccination de rappel a débuté lundi 3 octobre, mais le taux de vaccination est insuffisant : seuls 37 % des 60 à 79 ans et 50 % des 80 ans et plus parmi les bénéficiaires ont reçu un deuxième rappel de vaccination.
Bases de la sous-variante Omicron, BA.5, actuellement majoritaire en France :
Parmi les sous-types BA.5, la détection de la sous-lignée BQ.1.1 est en augmentation, avec respectivement 2%, 7% et 16% de séquences interprétables lors des enquêtes Flash S38, S39 et S40 (source : Santé Publique France). Selon le témoignage d’un médecin fourni par l’Express, la nouvelle version semble attaquer la muqueuse de l’estomac. En bref, BQ.1.1 provoquerait la même indigestion que la gastro-entérite. En fait, l’indigestion faisait déjà partie du tableau clinique de BA.5. Concernant la question de savoir s’il y en a encore plus avec BQ.1.1, il est encore trop tôt pour le dire, car aucune donnée n’est disponible pour l’instant.
Quels sont les symptômes du variant BA.5 ?
Les principaux symptômes du Covid sont la fièvre ou la sensation de chaleur et la toux.
La perte soudaine de l’odorat, l’absence de nez bouché et la perte complète du goût sont également des symptômes de Covid.
Mais depuis le début de l’épidémie, les symptômes ont légèrement évolué selon la version en circulation. En juin dernier, alors que BA.5 (circulant actuellement en France) était déjà majoritaire, Santé Publique France publiait les résultats d’une analyse portant sur plus de 300 cas de Covid.
>> Le premier constat est qu’il y a moins de formes asymptomatiques en BA.5 qu’en BA.1 (seulement 3 % contre 11 %).
>> De plus, les symptômes d’infection étaient encore légèrement plus intenses que ceux observés en BA.1 et BA.2, selon la santé publique en France : plus de fièvre, de fatigue et d’indigestion. Le nez qui coule et les maux de gorge étaient également plus fréquents.
Quels sont les symptômes de la nouvelle version d’Omicron (BA.5) chez l’adulte ? Voici les symptômes rapportés selon ces données fournies par la Santé Publique de France au 17 juin :
>> L’éventail des symptômes était plus large : l’anosmie (perte de l’odorat) et l’agueusie (perte du goût) ainsi que les nausées et les vomissements ou même l’indigestion comme la diarrhée étaient plus probables dans les cas BA.4/BA.5 que dans les cas BA. .1 , note Santé publique France.
De plus, l’odynophagie spécifique à Omicron, se manifestant par des douleurs œsophagiennes lors de la déglutition d’aliments solides ou liquides, semblait être un symptôme courant. Ce symptôme, déjà identifié lors de la vague de janvier, toucherait principalement les patients jeunes et vaccinés, sans facteur de risque. C’est en tout cas ce qu’a découvert une étude suédoise en janvier 2022. La plupart des patients présentaient également une inflammation de la gorge, comme une laryngite ou une pharyngite, ce qui est assez logique.
>> Enfin, les patients infectés par le nouveau variant BA.5 ont rapporté une durée des symptômes plus longue : en moyenne 7 jours contre 4 jours.
« Un nouveau symptôme semble toucher les malades », expliquait en juin au Figaro Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon à Paris, qui ont souvent mal à la gorge et des difficultés à avaler. Autre constante esquissée par ce spécialiste : il y a moins de personnes asymptomatiques. Enfin, « les symptômes durent plus longtemps et sont plus sévères ».
La bonne nouvelle, cependant, c’est que « les poumons ne sont pas attaqués comme dans le delta », a modéré l’infectiologue.
Jacques Battistoni, président du syndicat général MG France, dans un entretien au Parisien (édition du 22 juin) a confirmé ces symptômes « plus prononcés » avec « des fièvres assez intenses et prolongées ». Le secrétaire général de SOS Médecins Serge Smadja, également interrogé par nos confrères du Parisien, a eu le fort sentiment que les patients portent le virus pendant huit jours, au lieu de quatre en janvier.
Récemment, un médecin a témoigné que plusieurs patients positifs auraient des symptômes tels que diarrhée, vomissements, douleurs à l’estomac, indigestion… « En un après-midi j’ai eu trois patients qui se sont plaints de douleurs à l’estomac avant qu’ils ne découvrent, qu’ils sont positifs au Covid », en détail pour L’Express Jérôme Marty, président du syndicat des médecins généralistes de la Fédération française de médecine libre (UFML) en Haute-Garonne. Mais attention aux raccourcis. Les autres symptômes (fièvre, toux, fatigue, etc.) restent également typiques du Covid.
En janvier, un autre « nouveau » symptôme a été remarqué chez les enfants : une éruption soudaine appelée « rash ». Puis, début mars, des médecins américains ont rapporté « Croup », qui s’apparente à une laryngite.
Quelle est la durée d’incubation du variant BA.5 de Omicron ?
Plus le virus Covid évolue, plus il acquiert des capacités de transmission. Autrement dit, les versions successives sont toujours plus contagieuses que les précédentes.
Un élément important de la nouvelle version d’Omicron accélère sa circulation : son temps d’incubation (le temps entre l’infection et l’apparition des symptômes) est plus court, environ trois jours au lieu de quatre à cinq pour la version Delta.
L’intervalle entre l’apparition des symptômes chez une personne infectée et leur apparition chez un cas contact peut donc être de 3 à 5 jours.
Depuis combien de temps êtes-vous contagieux ? Les personnes infectées sont plus susceptibles de transmettre le virus dans les 48 heures précédant l’apparition des symptômes et dans les premiers jours de la période symptomatique. La contagiosité diminue progressivement dans les jours qui suivent l’apparition des symptômes.
Quel est le délai de réinfection ?
Il existe un risque accru de réinfection par la subversion BA.5.
A noter : on parle de réinfection lorsque l’on présente deux tests positifs à au moins 60 jours d’intervalle.
Depuis décembre 2021, les réinfections sont « fréquentes », comme le souligne Santé publique France dans un article publié le 15 septembre 2022. Cette proportion est en forte hausse : elle était de 0,7 % jusqu’au 5 décembre 2021, et de 6,7 % depuis décembre. . 6, 2021. À la mi-août, ils représentaient jusqu’à 18 % des cas de Covid.
La raison de cette augmentation ? C’est l’arrivée de la version Omicron, beaucoup plus portable et surtout capable d’échapper à l’immunité que le corps développe après la première infection.
Une autre raison est que l’effet cumulatif de l’injection de vaccin et des infections n’est plus optimal. Et pour cause : les vaccins ont été conçus il y a deux ans, à partir de la souche Wuhan. La nouvelle campagne de vaccination d’automne 2022 propose de nouveaux vaccins bivalents adaptés aux souches circulantes.
Variant BA 5 : est-il dangereux ? Faut-il s’inquiéter ?
Bonne nouvelle, selon une étude de Santé Publique France portant sur plus de 300 cas de contamination par BA.4 et BA.5, le taux d’hospitalisation n’était pas significativement plus élevé pour BA.4 et BA.5 par rapport à BA.1 et la majorité des les cas hospitalisés avaient des facteurs de risque.
Cependant, les autorités sanitaires conseillent aux plus susceptibles (moins de 60 ans avec comorbidités, plus de 60 ans avec ou sans comorbidités, immunodéprimés et proches de personnes immunodéprimées) de faire un rappel vaccinal et de porter un masque dans les lieux publics et de maintenir la barrière gestes (hygiène des mains, ventilation).
Depuis la découverte du variant omicron, les données scientifiques internationales ont montré une moindre sévérité de l’infection avec le variant omicron, mais aussi un risque réduit d’hospitalisation dû à l’omicron par rapport aux autres variants.
Cependant, les plus âgés et les plus fragiles restent vulnérables. En effet, le bilan cumulé entre le 1er janvier et le 31 mai 2022 (donc avant le rebond du BA.5) est effroyable, avec environ 25 000 décès liés au COVID-19, selon Santé publique France (en comparaison, la grippe provoque entre 7 000 et 10 000 décès chaque année). Par ailleurs, la part des plus de 85 ans parmi les personnes décédées a fortement augmenté : à l’hôpital, elle est passée de 43 % en mars-mai 2020 (première vague) à 83 % en janvier-mars 2022. « Ce sont eux qui meurent le plus. du Covid aujourd’hui », a souligné Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, lors d’une conférence de presse le 21 juillet.
Après une infection par Omicron, quelle immunité ?
Selon les scientifiques, malgré l’émergence de nouvelles variantes, nous pourrions être de plus en plus immunisés, même si nous connaissons des périodes de récurrence épidémique à l’avenir. En effet, l’immunité conférée par les vaccins et les variants séquencés permettrait d’acquérir une immunité de plus en plus efficace (on parle d’immunité à médiation cellulaire).
« Quand on rencontre un autre variant, cette immunité nous empêche d’avoir des formes sévères, ce qui est plutôt positif car peu importe le nouveau variant qui sortira, avec le temps on aura de meilleures chances d’être protégé des formes sévères », explique l’épidémiologiste et professeur de santé publique à l’Université de Genève, Antoine Flahaut.
« Il faut penser à l’immunité comme des couches successives de peinture. Grâce à des doses régulières de vaccin, la plupart d’entre nous sont désormais protégés contre les infections graves et même la mort. La bonne nouvelle concernant omicron est qu’une infection banale avec cette version moins agressive provoque une immunité différente de l’immunité vaccinale. Cette forme d’immunité pourrait nous protéger de futures infections, comme le vaccin nasal que nous attendons tous », décrit en détail l’épidémiologiste suisse Didier Pittet.
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